COMPTE-RENDU CSE RÉSEAU 16 et 17 avril 2025.

Où est la vachette ?

L’été 2025 sera marqué par le retour d’Intervilles sur France 2. Eh bien au CSE Réseau on a déjà le sentiment d’être au cœur de l’arène. Chaque instance relève du tour de force, chaque point à l’ordre du jour tourne au tir à la corde avec la direction. Les salariés, eux, luttent comme ils le peuvent contre des baudruches.

Voir ICI notre liminaire « Rame, rame, rameurs, ramez ! »

Cette session d’avril a donc été quelque peu agitée, vous l’aurez compris.

Problème informatique, logistique, pas de visio, pas de son… On démarre avec 40 minutes de retard. Par chance, nous ne sommes pas en direct.

Lecture des liminaires (le générique en quelque sorte…). Na na na na na na ! Na na na na na ! La directrice du réseau ne prête comme d’habitude aucun intérêt à cet exercice imposé et se contente d’un redondant : « Bien. Passons au point 1 ».

Pas un mot non plus sur notre demande de CSE extraordinaire. Car on a oublié de vous dire, la direction refuse d’info/consulter le CSE du réseau sur le projet Ici et les conséquences de la compression des effectifs dans les régions. Suite à notre demande, elle est dansl’obligation de convoquer une réunion mais elle traine des pieds, ne respecte pas les règles du jeu.

Résultat : les élus suspendent le CSE (à peine commencé) jusqu’à ce qu’une date soit trouvée. Miraculeusement, une quinzaine de minutes suffiront… Le CSE Extraordinaire se tiendra le 28 avril 2025.

Reprenons donc avec :

(Voir ICI le compte-rendu)

Pourquoi apprenons-nous par l’AFP la candidature de Delphine Ernotte à sa succession ? Pourquoi n’a-t-elle pas, comme promis, donné la primeur de l’information aux salariés de FTV ? Mystère.

Pourquoi, face au déficit important généré par le désengagement financier de la tutelle, prévoit-elle un plan de la performance ? « Pour viser le maximum d’efficacité » et « supprimer les freins au travail ». Faire plus, avec moins de moyens, ça on connaît ! Un point pour nous.

Reconnait-elle que les incidents éditoriaux sur France.Info nécessitaient des mesures correctives ? Oui, mais nous n’en saurons pas plus à ce stade.

Pourquoi laisser les Stations d’Outre-Mer se débrouiller avec des nouveaux logiciels instables (Zenon) qui épuisent les équipes ? La technique du pourrissement peut-être ?

Est-il normal que le transfert des équipes légères de La fabrique dans le réseau régional ne se fasse pas selon les engagements pris par la Direction ? Le matériel n’ayant pas suivi, c’est de la location qui pallie le manque d’équipement…resté dans les placards du siège !

Qu’est-il prévu en matière de Responsabilité Environnementale pour la restauration collective, visée au même titre que nos productions audiovisuelles par la démarche de réduction des « coûts carbone » ? La direction dit vouloir continuer les efforts sans plus de détails.

Pourquoi la Direction refuse-t-elle d’info-consulter le CSEC sur l’introduction de l’Intelligence Artificielle ? Des décrets européens et des jurisprudences confirment cette nécessité et d’autres entreprises, dont Radio-France, ont su créer un espace de dialogue sur cette nouvelle technologie.

Face au hors-jeu de la direction, les élus du CSEC ont saisi la justice pour faire valoir leur droit.

Nous sommes tous d’accord, l’intelligence artificielle envahit progressivement notre quotidien, nos métiers et il va falloir faire avec. Son développement, son utilisation a du bon mais a aussi parfois du moins bon. D’où la nécessité d’encadrer l’introduction et l’usage de ces nouveaux outils comme le prévoit le règlement européen.

Sauf qu’une fois encore la direction passe en force.

“Speech to text” sera intégré à IMedia lors de la prochaine mise à jour prévue en juin.

La CFDT applaudit des 2 mains l’introduction de cet outil qui permet de transformer un enregistrement sonore en texte en un seul clic. 1 heure de rushes peut ainsi être transcrite en 8 minutes avec reconnaissance des différents locuteurs.

Une aide précieuse pour les journalistes (particulièrement au web), les monteurs et les documentalistes. Cette nouvelle fonctionnalité a aussi le mérite de mettre un terme à l’utilisation « sauvage » d’outils IA extérieurs à l’entreprise.

Sauf qu’introduire de tels outils sans méthodologie, sans plan de prévention et sans étude d’impact nous semble totalement inconséquent. Voire périlleux.

Pour la direction, cette fonctionnalité est optionnelle et non automatique : chacun peut ou non l’utiliser, il n’y aura donc aucun impact sur les métiers.

Rien ne nous permet de le dire aujourd’hui. Les documentalistes sont inquiets. Les élus atterrés par le manque de dialogue social.

L’escalade se fera donc ici aussi sans doute par la voie judiciaire.

(Voir ICI le compte-rendu de la commission Nouvelles Technologies)

En le contraignant à dépenser moins, à prendre des mesures drastiques dans certaines antennes, l’entreprise a un peu trop tiré sur la corde. Si bien qu’en 2024 : le réseau France 3 n’a pas dépensé tout le budget qui lui était alloué. Il a même économisé 11 millions d’euros de plus que ce qui était prévu. Une aubaine pour l’entreprise qui parvient de cette manière à terminer l’année à l’équilibre budgétaire.

Tant pis s’il faut pour cela sacrifier nos CDD, la santé des salariés et la proximité.

Pour 2025, le budget du réseau s’élève à 455,6 millions d’euros en hausse de 2,8 % (+

12,3 millions d’euros) par rapport au réalisé 2024. ​

Mais un budget rectificatif à l’échelle de l’entreprise devrait être présenté en mai après la nomination du nouveau(elle) Président(e) de France Télévisions. Et là ça risque de faire très mal. La corde, déjà plus que tendue, risque fort de céder.

Les objectifs de baisse d’ETP pour le Réseau France 3 restent cependant toujours estimés à 54 ETP. 

Il faut s’attendre à un été en mode très dégradé. Consigne est passée aux régions de réduire fortement l’activité durant 4 semaines (du 28 juillet au 24 aout) pour diminuer la consommation d’ETP. Une multitude de produits aux formats variables devrait aussi être mise à disposition pour éviter d’avoir recours aux non-permanents.

Hors personnel, la plus forte économie du réseau est, avec les factures d’énergie, le recours à La Fabrique. La non-atteinte des objectifs de recours aux CARS s’explique, selon la direction, par des difficultés de planification des moyens (qui ne sont pas toujours disponibles).

Les investissements prévus pour 2025 s’élèvent quant à eux à 18,2 M€, avec des priorités sur la rénovation énergétique des bâtiments, le déploiement de nouvelles régies COSMA, et des travaux immobiliers retardés. ​ 

(Voir ICI le Compte-rendu de la Commission économie et structures)

Bingo, pour le BIP de La-Roche-sur-Yon : ce sera sans toilettes privées et sans douche !

Les élus avaient prévenu lors du précédent CSE, que dans un souci d’équité, il était nécessaire que ce bureau dispose du même confort que les autres BIP du réseau.

Toutefois le bailleur refuse d’installer des sanitaires dans les locaux (ce qui serait pourtant une plus-value à la relocation) et la direction ne semble pas prendre la mesure de l’inconfort que cela peut générer pour les salariés.

Deux toilettes sur le palier pour un minimum de 20 personnes avec une gestion du nettoyage sous la responsabilité du bailleur, cela nous questionne. Nous savons les problèmes d’hygiène et d’intimité que cela peut poser à terme comme ce fut le cas à Metz et Bobigny.

Quoiqu’il en soit le bail actuel est arrivé à échéance et les travaux dans les nouveaux locaux sont prévus fin avril. Il y a urgence. Nous entendons donc l’inquiétude des deux salariés en poste, représentés par la secrétaire de l’instance de proximité qui souligne que l’actuel bureau présente de graves malfaçons, avec des problèmes de moisissures et d’infiltrations, qu’une procédure est en cours mais que les salariés craignent de rester bloqués dans un bureau insalubre. De ce nouveau projet, ils apprécient l’emplacement, bien desservi par les transports en commun, proche des voies d’accès et à proximité d’une station-service. Une piste cyclable sécurisée est également disponible.

Alors après avoir exprimé de fortes réserves, les élus ont pris acte du projet présenté.

(Voir ICI l’avis du CSE).

Difficile de dire d’un ton péremptoire que les audiences sont bonnes ou mauvaises. Ça dépend ça dépasse, comme dirait l’autre. Les audiences de ces trois dernières années, présentées lors de ce CSE d’avril, s’avèrent aussi volatiles que variables. D’une antenne à l’autre. D’un jour à l’autre.

À croire que l’instabilité de notre maison déteint sur les audiences…

Nous retrouvons Xavier Le Fur, délégué à la stratégie des publics/offre de proximité, qui explique aux élus, un peu perdus par tous ces diagrammes et les changements d’horaires survenus depuis le projet Tempo, les courbes d’audience. Sacré défi, il faut le saluer.

Ici Matin, avec 2,4 % de Pda (part d’audience), stagne à la cave. Les 39 matinales filmées rassemblent en moyenne 66.000 télé-auditeurs chaque matin en semaine. Pas terrible. Surtout quand on sait que chacune d’entre elles coute à FTV la modique somme de 200.000 euros par an et par antenne, soit 120 euros par téléspectateur. Et que Nîmes, Clermont, Metz et Nancy viendront encore s’ajouter en 2026.

À ce prix-là, espérons que ces derniers ouvrent grand les oreilles à défaut les yeux (y a rien à voir ou si peu). Pas un problème pour la Direction qui explique que le coût importe finalement peu (une fois n’est pas coutume) pourvu qu’il y ait le rapprochement (en attendant la fusion ?) souhaité par la tutelle. Faire plaisir n’a pas de prix.

Leader sur la tranche : Télématin (23%) puis CNews (Pascal Praud), BFM et la matinale de TF1 qui grignote petit à petit des Pda.

Côté programmes, la case du jeudi progresse, bonne nouvelle, passant de 3,8% (2022-23) de Pda à 5,2% (2024-25). Une case portée par « la France en beau », qui fait preuve d’« une certaine efficacité globale comprise entre 6,5 et 7% de Pda » « Les héros du patrimoine » assurent également de belles audiences. Sur cette même case, Enquête de région accuse une légère baisse (3% de Pda pour les cinq premiers mois de l’année) et dépend largement des thèmes abordés ainsi que des antennes. « C’est un peu mitigé et très dommage pour ce qui est l’équivalent d’Envoyé Spécial dans nos régions ». Si Envoyé Spécial était diffusé à 23h30, il n’est pas certain, malgré sa qualité indubitable, que ses audiences soient excellentes…

Les élus font remarquer que les usages ayant passablement changés, il serait bon de nous communiquer également les audiences numériques. Des magazines comme Cosy faisant parfois des cartons sur Youtube et des bidets (déco) sur le linéaire. Sans compter que les replays ne sont pas non plus comptabilisés.

Dimanche en Politique, avancé à 11h10 rencontre une baisse conséquence de ses audiences passant de 3,5% à 2% entre 2024 et 2025 alors que l’émission était relativement stable jusque-là.

Ici 12-13, perd en 2025 un point d’audience avec 11,7% de Pda, soit 1.140.000 spectateurs (contre 980.000 auparavant).

Nous perdons en Pda mais gagnons en nombre de téléspectateurs. L’horaire de 12h25 rassemblant plus de monde (environ +30%) devant la télé. Ici 12-13 fait tout de même moins bien que son ancêtre national (14,3% de Pda). La faute, nous explique-t-on, à la faiblesse du programme précédent. « La France d’ici » étant, si vous voulez, une locomotive plutôt molle. « Nous avons déjà procédé à certains ajustements pour muscler ce programme FTR et davantage le tourner vers l’info. Nous réfléchissons à d’autres orientations encore » précise la directrice du Réseau.

À noter, des audiences très disparates en fonction des antennes. Certaines, voyant leur JT de midi se prendre les pieds dans le tapis (Lorraine, Franche-Comté, Picardie, Languedoc-Roussillon, Auvergne) quand d’autres au contraire améliorent leurs performances (Bourgogne, Basse-Normandie …) « On ne se l’explique pas, c’est un véritable casse-tête, est-ce la fluidité éditoriale ? Faut-il proposer plus de découvertes ? Nous réfléchissons à tout cela bien évidemment… » poursuit Isabelle Staes.

Bref, Ici 12-13 affaiblit la tranche, mais expose mieux, et parfois plus, l’information régionale. Mi-figue, mi-raisin. 

Ici 19-20

Le constat est peu ou prou le même pour le 19-20. Mêmes écarts entre les antennes (mais pas forcément les mêmes), même volatilité, même manque de punch du programme précédent.

Résultat : 8 régions progressent (Nord-Pas-de-Calais, Bourgogne, Île-de-France …) 9 baissent (Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Picardie …) et 4 stagnent (Poitou-Charentes, Bretagne …). Là encore pas vraiment d’explications tangibles.

Serait-ce la construction éditoriale des JT plus ou moins fluide ? La forte identité de certaines régions qui joue en défaveur de l’introduction d’info nationale dans les JT ? La direction de l’information se déplace dans les antennes pour comprendre ces phénomènes étranges. Elle cherche encore. 

Pourvu qu’elle trouve et vite ….

Depuis 2019, ils vont d’espoir en désillusion. On les forme au numérique, mais faute de moyens et de volonté, ils ne pourront jamais développer leurs compétences et faire évoluer leurs pratiques. Delphine Vialanet, la directrice du numérique régional fait son mea-culpa : « En 2019, le plan de formation s’inscrivait dans une ambition “Tous numérique“, mais il n’y a pas eu d’ambition éditoriale, nous le regrettons. » Peut-être eut-il fallu s’en inquiéter en amont !

Et d’ailleurs y en a-t-il vraiment une aujourd’hui ?

Cette année, au terme de 3 ateliers organisés avec une trentaine de documentalistes de 12 régions, le sol se dérobe une nouvelle fois. La conduite de projet ne s’améliore pas. Les objectifs de la direction ne sont pas clairement énoncés. Le but étant de rationaliser les coûts, de moderniser la technologie sans prendre en compte le facteur humain et les particularités de chaque antenne.

Et, au final, un bilan qui amène plus de questions et d’incompréhensions que de réponses.

La direction souhaite, par exemple, une harmonisation de la pratique de revue de presse (qui ne serait pas conforme au droit de copie) ainsi que de la profondeur d’archivage (comprenez capacité de stockage des sujets). Une hérésie pour la majorité des documentalistes qui ne souhaitent pas nécessairement qu’une solution commune soit mise en place.

L’avenir du métier n’est que peu abordé alors même que l’intelligence artificielle risque de profondément le bouleverser. Delphine Vialanet se veut rassurante : « L’IA ne doit pas être un substitut, c’est un outil d’aide. À FTV l’humain vérifie, valide, corrige et accepte. L’IA va aider dans des tâches chronophages afin que les documentalistes puissent faire plus de travail à valeur ajoutée. »

Encore faut-il que l’intégration se fasse en toute transparence et en toute sérénité. « Perfect Memory » un outil déjà déployé en Outre-Mer serait destiné à remplacer SIERRA (qui à 25 ans est obsolète). Mais là encore, pas de retour d’expérience, pas d’étude d’impact et pas de consultation du CSE !

Une situation qui n’est pas sans rappeler celle de l’Overdrive (automate de régie), acheté avant même d’avoir été testé et finalement déployé à bas bruit dans 12 régions alors qu’il ne colle pas aux besoins.

Les vidéos font-ils du coup « plus de travail à valeur ajoutée » ? Non.

Après deux heures de débat, la direction du réseau finit par s’engager à revoir sa copie et à refaire un point avec l’équipe projet et les référents documentalistes.

Un coordinateur pour la famille des documentalistes devrait aussi être nommé prochainement.

(Voir ICI le compte-rendu de la commission emploi formation)

Avec 2 703 salariés permanents (dont 244 à temps partiel) au 31 décembre 2024, le réseau compte 35 salariés de plus qu’au 31 décembre 2023. Notez cependant que 210 postes ont été supprimés depuis décembre 2018.

Durant l’année 2024, 216 postes ont été comblés (104 journalistes et 112 PTA).

L’analyse de la répartition des efforts de réduction d’emploi depuis 2019 révèle des disparités entre les services. Certains ont vu leurs effectifs permanents augmenter (Communication Marketing et étude, Programmes, Filière édition coordination journalistes), tandis que d’autres ont connu des baisses significatives (Gestion d’entreprise, Immobilier et Moyens généraux, Production Fabrication Technologie, Emplois artistiques, Filière reportage journalistes, Filière encadrement journalistes).

L’évolution annuelle des motifs de recours au CDD pour remplacement chez les journalistes et les PTA montre une hausse constante du recours pour maladie depuis 2020. Bien que le recours pour congés soit en baisse en 2024, il reste en forte augmentation depuis 2020. 

France Télévisions doit se séparer en 2025 de 180 ETP dont une cinquantaine dans le réseau. À ce jour, la direction n’a pas fourni davantage de précisions sur les objectifs réels de réduction, leur répartition par type de contrat, catégorie professionnelle et région, ni sur les postes concernés ou les éventuelles modifications d’organisation.

Sur l’année 2024, La Fabrique a perdu 19 permanents.

303 salariés de la Fabrique étaient rattachés au Réseau France 3 en 2023 contre 284 en 2024.

8 salariés des équipes légères ont été transférés au réseau le 1er novembre 2024, ce qui explique une partie de l’écart.

Au total, 62 postes ont été supprimés à La Fabrique depuis 2018.

Rien qu’en 2024, la Fabrique a enregistré un solde négatif de 7 emplois, résultant de 16 départs pour seulement 9 arrivées.

Les baisses d’effectifs les plus importantes concernent le Centre d’Exploitation Nord (les CARs), avec une perte de 16 emplois depuis 2022. La direction a gelé une partie des postes depuis mars 2024 en vue de la suppression des deux CARs régie. Des entretiens sont en cours avec les 22 salariés concernés, évoquant la création de postes sur d’autres CARs via la mise en place de doubles équipes. La direction maintient que la suppression des deux CARs permettra d’atteindre une activité de 140 jours/CAR/an contre 90 actuellement.

La direction Fictions Feuilleton Équipes de Tournage a également poursuivi sa diminution d’emplois permanents en 2024, avec une perte de 5 postes permanents à décembre. Cette baisse s’explique par le transfert des salariés des équipes légères de la Fabrique vers le Réseau. Depuis décembre 2022, cette direction a perdu 11 permanents.

Une baisse des effectifs que la direction justifie par des départs à la retraite non remplacés, des postes non pourvus et la sortie des effectifs des salariés en arrêt de plus de 135 jours.

La perte est conséquente : 923 jours de moins qu’en 2024. Ces prévisions n’augurent rien de bon pour la post-production. Que ce soit en région, au national, en régions, partout sauf en fiction, le solde est négatif.

Le directeur délégué de la post production se défend en rejetant la problématique sur le service de la commande client, lui « ne fait que recevoir des commandes » !

Hors mixage, la baisse estimée à 1056 jours sur les commandes de magazine serait liée à la bascule de Télématin vers l’info. Soit ! Mais alors qu’en est-il des 500 jours supprimés par le réseau ? Isabelle Staes, directrice du réseau, n’a… pas de réponse… Aucune explication.

Un constat est fait que le plan de charge est en diminution constante avec 25000 jours d’activité en 2019, 19 000 aujourd’hui soit 22% d’activité en moins.

Le directeur délégué de la post prod se veut rassurant : « les plannings commencent à se remplir ». Il explique que le service est capable de monter en UHD, de fabriquer de la 3D ainsi que de concevoir des images avec l’aide de l’IA. Et donc il se réjouit d’avoir encore 19 à 20 000 jours d’activité alors que celle-ci décroît sans cesse d’année en année.

En 2024, le recours à l’externalisation était en 2024 de 737 jours.

Déjà utilisé au siège et actuellement en phase de test technique dans tous les sites de post-prod, il s’agit d’un système de prise en main à distance qui permet de visualiser les images ou sons depuis un autre endroit que de la salle de montage.

Du montage miroir en somme, qui permettrait aux réalisateurs et producteurs de visionner et/ou valider les projets à distance mais surtout de donner de l’activité à un monteur sur un site éloigné et d’ainsi réduire les déplacements.

Ce process ne serait pas imposé et ne concernerait en aucun cas l’entièreté d’un projet. Ouf !

Pour répondre à des contraintes de planning et de production, certains épisodes de « Un si grand soleil » sont d’ores-et-déjà montés depuis Marseille ou Paris.

Responsables techniques, techniciens et monteurs sont invités à faire remonter les éventuelles problématiques rencontrées lors des tests.

Pour l’heure pas de date butoir, le dispositif deviendra effectif au fur et à mesure, fonction de la validation technique des différents sites.

La commission des marchés a validé 3 voyages pour 2026 : le Canada en janvier, Malte et le Laos en avril. D’autres propositions « bas-carbone » sont en réflexion.

Le CIORTF constate quant à lui, une forte hausse des inscriptions sur les séjours adultes, villages patrimoine et circuits séniors. Sans doute un effet de la réservation en ligne qui a aussi ses travers puisqu’environ 900 dossiers sont arrivés incomplets. De quoi considérablement allonger les délais de traitement et pénaliser les inscriptions.

Inquiétude autour du site de Cargèse : 

Le bail arrive à expiration à la fin de l’année et le propriétaire, très gourmand, entend augmenter le loyer annuel de plus de 100 000€ (passant de 380 000 € à 500 000 €/an). Un expert mandaté par le CIORTF estime le loyer actuel conforme au prix du marché. La négociation promet d’être intense.

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