MAYOTTE LA 1ÈRE :   ÇA CONTINUE.. TROP C’EST TROP

Ce jeudi 10 avril 2025, l’unique salle technique de la station est tombée en panne : en cause, l’onduleur, qui est défaillant depuis vendredi dernier. Les équipes techniques sont mobilisées, afin de permettre à l’activité de continuer, même si notre station ne dispose pas de personnel avec une spécialité en électricité. Nous prenons donc le risque d’intervenir et de travailler sur des amplitudes horaires hors norme pour sauver notre outil de travail.

Des amplitudes hors normes, à savoir : 5h-21h, sans temps de pause pour certains salariés, vendredi dernier ; 14h-minuit dimanche ; 8h-20h puis 21h-1h du matin lundi ; 9h-20h mardi et mercredi de cette semaine. L’équipe technique fait son possible pour permettre à la station de diffuser nos éditions, et nous soulignons que ses interventions sur la partie électrique ne sont pas sans risques. Mais malgré nos efforts, l’installation électrique est toujours instable. Et pour régler le problème, seules solutions : acheter ou louer un onduleur… qu’on ne trouve pas localement.

Depuis une semaine maintenant, nous avons subi trois coupures d’électricité : conséquences ; des équipements déjà en fin de vie sont irrémédiablement perdus, et deux éditions du journal de la mi-journée n’ont pas pu être diffusées. Toutes les éditions du soir ont été assurées en mode dégradé.

Une situation qui aurait pu être évitée, si seulement la Direction avait entendu les demandes des équipes techniques de Mayotte la 1ère, plutôt que de leur opposer un refus systématique !

* Demande d’une deuxième salle technique en secours,

* Demande de la mise en place d’un logiciel d’indexation et d’archivage de nos journaux et productions, et d’une infrastructure bureautique fiable,

* Demande de remplacement du car régie actuel en fin de vie,

* Demande de construction d’un deuxième local en Petite Terre, qui permettrait de disposer d’un secours en cas de perte de la station,

Non, non, non : tout est refusé, sous prétexte que Mayotte est une petite station, que les investissements seraient trop chers… Aujourd’hui, les personnels n’en peuvent plus, et nous ne pouvons plus remplir notre mission de service public à Mayotte. La faute à qui ?

OPTIMISER LES RESSOURCES, voilà la feuille de route du directeur par intérim. Une feuille de route qui a pour conséquence la déstabilisation des équipes techniques, dont l’investissement n’est jamais reconnu. Pour preuve, le message adressé à ces équipes : « on a failli dans notre mission de service public », « les objectifs ne sont pas atteints ».

Et si, pour remplir nos missions, pour atteindre nos objectifs, on investissait enfin dans la station de Mayotte la 1ère ? Et si on réfléchissait enfin à un plan de reprise de l’activité rapide en cas de sinistre ?

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