Zénon à La Réunion La 1ère : la multiplication des moyens après le crash test à Malakoff ?

Incroyable mais vrai ! Il aura suffi d’un petit tract CFDT (oui, celui de février) et d’un coup de colère de Delphine Ernotte au dernier CSE C pour que, comme par miracle, les moyens nécessaires soient débloqués pour le déploiement de Zénon à Réunion la 1ère.

Il se murmure que les formations ont été allongées et mieux ciblées, que l’accompagnement technique sera présent et que les bugs d’une énième nouvelle version seraient beaucoup moins nombreux.

Alors posons la question : Et si, tout simplement, lorsqu’on met les moyens, ça fonctionne mieux ?

Parce que Zénon, depuis des mois, est le pire cauchemar des « utilisateurs » de Malakoff, établissement qui a eu le redoutable « privilège » d’essuyer les plâtres de ce nouvel outil de montage et de diffusion radio.

Les techniciens, animateurs et journalistes ont eu beau mettre le doigt sur les dysfonctionnements, le dire, alerter, le redire, finalement s’agacer… Au mieux on leur demandait de la patience, au pire on les soupçonnait d’incompétence.

Alors soyons philosophes : si les galères vécues à Malakoff ont pu servir à éviter le pire pour nos collègues d’outre-mer, tant mieux.

Mais qu’on ne vienne surtout pas faire passer les salariés de Malakoff pour des incompétents.

La vérité, c’est que les conditions et les moyens n’étaient pas les mêmes.

Nous avons servi de cobayes, de rats de laboratoire.

La CFDT demande donc instamment que les moyens mis à La Réunion soient désormais le minimum exigé partout ailleurs dans les Outre-mer.

Aucune station ne doit être sacrifiée sur l’autel de l’expérimentation technique. N’en déplaise à la direction, même Malakoff…

 Car si Zénon se mettait à donner des signes de bon fonctionnement à La Réunion, ce ne serait pas grâce à une magie créole ou à un mystérieux microclimat tropical.

C’est tout simplement car les heurts et malheurs de Malakoff ont finalement convaincu les responsables de prendre les choses plus au sérieux. Parce que non, la radio, les podcasts, ça ne se fait pas avec trois bouts de ficelle.

Non, les salariés de Malakoff n’étaient pas dépassés. Ils ont juste été laissés avec trop peu de soutien, sans formation digne de ce nom, sans accompagnement suffisant, et avec un outil non finalisé. Est-ce bien digne, raisonnable, responsable ?

Au regard de cette triste expérience, la CFDT reste vigilante face à des déploiements sans garanties. Nous refusons des nouvelles galères sous prétexte d’innovation.

Et nous alertons solennellement :

Pas de mépris pour ceux qui ont servi de cobayes, la manœuvre serait grossière.


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