La station de Mayotte KO, le personnel en PLS : plusieurs mois après son passage, le cyclone Chido continue d’impacter Mayotte la 1ère, d’autant que la station était déjà, avant Chido fragilisée. Preuve en est le taux d’absentéisme, en constante augmentation. Preuve en est, aussi, le turn over et l’interim permanent sur les postes clés de la station : un Directeur P.I, un Directeur éditorial P.I, un Directeur de contenu et information P.I, des rédacteurs en chef P.I, des responsables d’éditions P.I…
De quoi ces interims sont-ils le nom ? D’instabilité ; d’amateurisme ou d’opportunisme ; de souffrance des salariés de la station ; de frais de mission (avions, hôtels, véhicules) alors que les budgets devraient être consacrés à la reconstruction de nos locaux. Ils provoquent aussi trop souvent un syndrome du « super héros » chez ces intérimaires, venus démontrer au petit personnel sur place leurs super pouvoirs en matière de gestion de crise, éditoriale, ou encore technique. Mais Mayotte n’est pas un décor de film d’action, Mayotte, c’est la vraie vie !
Le « super-héros » qui débarque en bombant le torse, chemise bien repassée, et qui prend les salariés de haut, non merci. Non, pour que cela fonctionne, il nous faut de l’écoute, et des salariés au travail : combattre l’absentéisme en agissant sur ses causes et remplacer les postes vacants ! Recréer l’esprit d’équipe et les collectifs, stabiliser les effectifs en adaptant les moyens humains à l’activité, en intégrant les non-permanents, en finir avec la culture de la précarité !
Parce que c’est cela, la réalité de Mayotte : une station en souffrance, sans moyens, et une succession de missionnaires venus « sauver la situation ».
La CFDT ne laissera pas la station de Mayotte sombrer dans la précarité.
Nous exigeons des réponses concrètes et un changement radical pour la pérennité de nos équipes, de notre travail et de notre station. Il est temps de dire STOP aux pratiques qui nous tirent vers le bas !