Alors que la Direction nous affuble de gentils noms d’Archaeopteryx (oiseau préhistorique) voire, dans un registre plus poilu, de mammouths, nous, la CFDT FTV, avons décidé de remettre les pendules à l’heure.
Non, nous ne sommes pas déconnectés des préoccupations des salariés.
Non, nos demandes, légitimes, de clarification d’utilisation de l’UTS/UTN ne sont ni archaïques, ni préhistoriques, ni jurassiques.

Nous avons même été, il n’y a pas si longtemps, en 2019, lors des négociations attenantes à cet outil, précurseurs. Résolument modernes. Et si ces questions n’ont jamais été résolues, c’est que la Direction a trainé la patte, poilue ou pas.
Pour preuve, nous avons retrouvé nos remarques sur le projet d’accord UTS qui faisait suite, rappelez-vous au prolongement de l’accord sur la chaîne NOA. Nous avons ça oui, une mémoire d’éléphant.
Extrait : « Une remarque préalable : cet accord ne règle pas les conditions de tournage pour les journalistes qui travaillent pour le web et qui utilisent déjà les UTS. Il serait temps d’en parler ! Actuellement, des rédacteurs non formés tournent pour le web. Nous estimons qu’il faut aussi s’emparer de ce sujet-là. »
Voilà. Cela fait plus de 5 ans que nous, nous parlons de l’usage de l’UTS sur le numérique, tentons d’avoir un cadre, des règles, sans jamais avoir eu de réponses claires. Hier comme aujourd’hui. On se fossilise à la longue c’est vrai.
Aujourd’hui, des rédacteurs partent tourner seuls sur le web, des CEN montent des modules tournés par un JRI à l’UTS, quand ils ne tournent et ne montent eux-mêmes. La jungle des pratiques, la forêt primaire si vous préférez.
À qui la faute ? Aujourd’hui, si nous montrons les dents, nos grosses canines, c’est qu’à force de ne jamais avoir été entendus par la Direction quand nous demandions d’abord un suivi, puis de nouveaux métiers, de nouveaux accords, ben ça nous rend fébriles.
C’est humain.
D’autant que par définition, les accords d’entreprise sont faits pour être respectés. S’ils ne conviennent plus, sont obsolètes, il faut les renégocier plutôt que de les piétiner aux gros sabots. Nous qualifiant au passage de dinosaures quand nous dénonçons ces violations.
Les accords d’entreprise sont faits pour protéger nos métiers, nos conditions de travail. Ils régissent nos collectifs de travail. C’est notre socle COMMUN. Ne l’oublions pas non plus.
Ainsi, la CFDT FTV se prépare. Aiguise ses silex. Compile, dans les antennes du Réseau, chaque manquement aux règles en vigueur. Se réserve le droit, une fois le dossier bien fourni, ce qui ira somme toute assez vite, de porter ces sujets à l’arbitrage d’une juridiction compétente.
Le Juridique, nouvelle ère du dialogue social ?