En avant, marche !
On l’a bien compris, la direction veut tout mener de front, tambour battant, au pas cadencé et parfois même au pas de charge. L’ordre du jour de ce CSE en témoigne.
30 minutes, par exemple, pour parler de la situation générale du réseau avec un point d’information sur les élections professionnelles, un autre sur le déménagement de Bordeaux et un dernier qui concerne un nouveau « Challenge » pour les alternants. 10 minutes par point. Autant dire que l’information sera succincte et le débat réduit à peau de chagrin.
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D’ailleurs, y a-t-il encore de vrais débats en CSE ? Les décisions sont prises en alcôves, en comité restreint par le commandement et son état-major. Et les élus en bons petits soldats n’auraient plus qu’à obéir aux ordres. On l’a vu pour les chargés d’édition numérique (CEN), on le verra pour les documentalistes ou la fameuse commission de suivi ICI : la rigueur militaire a ses limites. Surtout quand celui qui fixe les règles ne respecte pas sa parole. L’accord sur l’utilisation des UTS est ainsi allègrement piétiné depuis des mois, le compromis de 2021 sur la prestation maquillage aussi.
Ne parlons pas du délai de communication des documents. La plupart nous sont parvenus lundi, moins de 48 heures avant ce CSE, la veille de la réunion préparatoire… En termes de rigueur, on a déjà fait mieux. Une technique sans doute pour acculer l’adversaire et éviter trop de questions.
Mais à trop vouloir presser l’allure, on court à la désorganisation des troupes. Espérons que le défilé militaire ne se transforme pas en parade carnavalesque…