NAO 2025 : Ils ont le budget en berne, on a les poches vides !

On nous avait prévenus : Il n’y a pas d’argent ! Il ne fallait donc pas s’attendre à une NAO généreuse. D’autant que c’est affiché par la Présidente de FTV : la masse salariale doit faire l’objet d’économies.

1,5% d’augmentation de la masse salariale soit 10,5 millions d’euros, c’est tout ce que la direction propose. Et c’est non négociable. La direction l’a dit hier lors de la 1ère des 3 réunions de NAO, elle souhaite dédier la majorité de cette enveloppe au financement d’engagements déjà pris, ne laissant que 3,9 millions d’euros pour les mesures individuelles et collectives. 1,5% d’augmentation de la masse salariale, alors que l’inflation a atteint, en 2024, 1,8%, après deux années à forte inflation !

Seule marge de manœuvre : répartir ces 3,9 millions restants entre les salariés. Et la moindre mesure qui ne toucherait pas directement les salaires, l’augmentation de l’indemnité télétravail par exemple, ou une révision du barème des frais de mission, diminuerait d’autant la somme disponible pour les augmentations salariales proprement dites.

Dans ces conditions, la direction envisage de réserver les augmentations aux mesures individuelles, c’est-à-dire celles qui sont à la discrétion des chefs de service : une approche qui, selon nous, creuse les inégalités salariales et favorise l’arbitraire.

Il est hors de question de se contenter de mesures individuelles qui écarteraient de fait la plupart des salariés et impacterait fortement nos collègues les moins bien rémunérés. Une augmentation générale est indispensable, a minima pour les salariés les moins bien payés, pour qui l’inflation représente une réelle difficulté.

Ceci afin de revaloriser les salaires de tous : la prime d’ancienneté est indexée sur ces seuils, et les plus jeunes et les alternants bénéficieraient de salaires de début de carrière plus élevés. 

Il est temps de mettre en place des grilles d’entreprise qui s’affranchissent des grilles minimales conventionnelles, souvent obsolètes par rapport au marché du travail, contournées par des dérogations et « super-dérogations » dans l’opacité la plus complète.  

La CFDT se battra pour obtenir une augmentation des salaires juste et équitable pour tous les salariés. D’autant que les économies faites grâce au travail des salariés ne leur sont pas redistribuées sous la forme de mesures salariales, mais devraient servir à renflouer une trésorerie plombée non seulement pas les restrictions budgétaires imposées par l’État, mais aussi par des choix stratégiques aux effets délétères, comme le fiasco financier de SALTO.


Télécharger le Pdf