Yééé les RP Alsace / Compte-rendu janvier 2025                CFDT FTV

En janvier, pour les audiences, c’est râpé

Une instance du mois de janvier qui augure d’une année 2025 pleine de flottements (merci pour la nappe phréatique), d’informations erronées et d’économies.

Ce n’est pas parce que nous en avons désormais l’habitude que c’est une bonne nouvelle.

Audiences, Ici c’est pas la joie

    Bon on ne va pas y aller par quatre chemins, même si lors de la présentation, par ailleurs fort détaillée et instructive faite par Sarah Listuzzi, nous avons eu droit à pas mal de contorsions : nos audiences linéaires baissent encore.

    Un léger rebond en semaine et le samedi pour atteindre, au deuxième semestre 2024, péniblement, les 14.7% de part d’audience (PDA), un peu mieux qu’en 2023 mais franchement moins performant qu’avant. Avant Ici (17.8% en 2022-2023).

    Le dimanche, avec 10.3 % au dernier semestre 2024, les audiences se maintiennent.

    La direction « Information Sports et proximité » explique ces mauvais chiffres par un mauvais « lead in », comprendre « programme avant le JT » qui ne leade pas si bien que ça. Régions d’Ici a perdu 10 points d’audience en un an et ne rassemble plus que 500.000 téléspectateurs chez nous.

    Peut-être parce que l’information de proximité qu’on leur vend « Ici, le média qui vit comme nous Ici » leur parle plus de là-bas que de chez eux. En tous cas « ils sont partis » voir des jeux (12h-12h45) et ne reviennent pas pour notre JT à 12h25. Dommage.

    Sans compter les changements d’horaires incessants qui n’aident pas non plus à la compréhension ni à la fidélisation. « Ce sont des habitudes à prendre » nous explique-t-on.

    Pour finir sur une note positive, dans ce créneau France 3 Alsace/ Grand-Est/Ici Alsace reste leader sur son créneau. Alors heureux ?

    Si Ici 19/20 progresse sur le plan national avec 15.1% de Pda, en Alsace c’est une sévère correction.

    Ici 19/20 enregistre en semaine une baisse de près de trois points au second semestre 2024 avec 20.7% de Pda.

    Mais là encore « nous restons leaders sur le créneau ». Ouf. En décembre 2024, malgré les marchés de Noel, et toute notre bonne volonté, Ici 19/20 plonge à 18,7%.

    Samedi, même tendance avec TF1 qui prend 3 points (50mn Inside). Dimanche, ça se stabilise.

    Serait-ce parce que seule l’information de leur région les intéresse sur Ici 19/20 ?  Parce qu’au contraire, le traitement que nous sommes obligés de faire de l’actu nationale et internationale est trop sommaire et qu’ils préfèrent la voir ailleurs ? Probable. Pour la direction, c’est plutôt parce que nos téléspectateurs pensent que le JT est terminé. Les étourdis !

    En supprimant la virgule, plus d’erreur possible, ou si mais c’est le but. « On tente de trouver des solutions, nous verrons si cela fonctionne ». Brouiller les pistes, ça se tente. Un temps. 

    Que peut-on déduire de ces mauvais chiffres ? Que les gens regardent moins la télé (c’est un fait) ET que quand ils sont devant la petite lucarne, ils vont moins sur France 3.

    Mauvaise surprise pour Rund Um qui tombe de 23 à 16% de Pda au dernier semestre 2024.

    Petite consolation, RU reste significativement au-dessus de la moyenne nationale (13,7% pda) pour cette tranche.

    • La France en Vrai (2×52’ le jeudi) en retrait sur un an, en deçà de la moyenne nationale en Alsace
    • Enquêtes de Région reste stable sur un an et reste au-dessus de la moyenne nationale 4.1% de Pda en Alsace.
    • C’est succulent qui a remplacé Stamm and Co sur la case du samedi 11h15 en septembre atteint les 3.6% de Pda et fait progresser la case de 1.5 points.
    • Plongeon pour Cosy le mag Déco 1.7% au dernier semestre contre 3.3% au premier. « Trop CSP+ » nous dit-on. Moins bien que la moyenne nationale de cette case. Par contre, joli succès sur la plateforme France.tv avec plus de 250 000 vues. 
    • Trois PAE ont particulièrement bien fonctionné : le Robin Leon Show (17.8M de Pda samedi 21 décembre) , les 80 ans de la Libération de Strasbourg (17.3%) et Secrets de Noel.

    A noter le formidable rebond de Stamm qui passe de 0.9% en 2023 à 4.2% en 2024. Un rebond si spectaculaire qu’en 2025, l’émission a été supprimée au profit d’une formule santé et bien-être.

    100.4 millions de vues sur les réseaux sociaux (+8.3% en un an). Forte progression aussi sur YouTube ( +68.7%) et Tik Tok (+80.9%)

    Les 3 articles les plus lus de l’année 2024 :

    • Une douzaine de vaches en état de décomposition découvertes dans une ferme, « il y a une odeur horrible au village » 771 000 visites
    • Guirlandes électriques de Noël autour de sa voiture : la gendarmerie l’arrête, le félicite… et lui fait tout enlever 754 000 visites
    • Orage : « il a traversé la fenêtre », alors qu’il dormait, un habitant emporté par une coulée de boue à son domicile 727 000 visites
    Nuance de taille : un clic = une visite. Une équation qui peut vite gonfler les chiffres d’autant que nos titres, ne contenant plus aucune indication géographique, une localisation, trompent les internautes. Qui cliquent. Et puis s’en vont. Le temps de lecture des articles est une donnée toute aussi importante, voire plus. Il montre l’intérêt, réel ou non, de nos lecteurs pour ce que nous produisons. Cette donnée n’apparait nulle part.

    La CFDT aurait bien aimé une étude qualitative plus que quantitative. Dommage.   Par ailleurs, nous ne savons toujours pas si FTV va quitter X ou pas. Dans certaines antennes du réseau, l’appréciation est laissée aux contributeurs web. Une clause de conscience en quelque sorte. Surtout quand on sait que X représente 0.003 % de notre trafic.   Dernière information de taille.

    Nous l’attendions tous (ou presque), une distinction Programmes / Partenariat / Communication de la Direction / Rédaction sera mise en place vers le mois d’avril sur notre site. Une home page rubriquée et des tags spécifiques pour chaque « genre » d’articles seront mis en place. Quant à la visibilité immédiate de la signature des auteurs, leur fonction explicite (com, journaliste, documentaliste, CEN … ) elle n’est toujours pas d’actualité.  Le combat continue.  

    Plan de développement des compétences 2025

    Donc. Quelles demandes de formation sont prises en compte en priorité ? Celles des salariés, celles de leur manager ou celles définies par les objectifs d’entreprise ?  Un peu des trois qui, après des calculs qu’on imagine savants, conduisent à des P1 (Priorité 1) ou P2 « en fonction des thématiques et des objectifs. »

    Bref, on n’a rien compris.

    Ce qu’on a bien compris en revanche, c’est que certaines de ces formations sont en contradiction totale avec nos accords collectifs et nos fiches de postes. Donc si P1 c’est de faire exploser les métiers, là c’est assez cohérent.

    • Un rédacteur reporteur, non CC1, pour une formation UTS ? « Ha heu oui, il faut qu’on revoie les choses »
    • Système de diffusion des infographies sur Avid pour un rédacteur ? « Ha heu on ne sait pas » 
    • Adobe Première pro (logiciel de montage) pour un rédacteur alors qu’aucun monteur de la station, nous y reviendrons plus tard, n’a pu en obtenir une ? « Heu »
    • Mise en œuvre technique et artistique de la lumière : pour un responsable de régie ? « Une erreur, cette formation ne correspond pas aux besoins, elle n’aura pas lieu. »

    Tant et si bien que le point est reporté au mois prochain. Avec des réponses. En espérant que ces formations n’aient pas eu lieu d’ici là. En espérant aussi que ces « erreurs » n’aient pas été intentionnelles.

    Les derniers sur Première

    C’est une demande d’un grand nombre de monteurs strasbourgeois : avoir un logiciel de montage adapté aux contenus numériques. Une demande légitime d’autant que, dans notre station, trois salariés montent déjà avec Première : les CEN et un JRI. Cherchez l’erreur.

    Pour autant, à croire que là encore, nous sommes dans un univers parallèle, les monteurs ne sont ni formés ni équipés de Première. Ils bricolent leurs modules web avec Avid, pas du tout agile pour cela.

    Le chef de Centre nous explique que oui, fort opportunément, une réflexion sur Première est en cours sur le numérique. Que « la direction de l’exploitation travaille avec Rennes Nancy et Strasbourg sur ce sujet pour avancer. » Une « phase d’expérimentation » a d’ailleurs lieu à Rennes.

    Expérimentation obtenue au forceps par les monteurs bretons.  Ils ont gueulé si fort de se voir systématiquement exclus des montages Première qu’ils ont obtenu gain de cause. Une licence flottante pour 4 montages simultanés. ET une formation de 5 jours à l’UFTV, formation jusqu’alors uniquement réservée aux CEN.

    Nous attendons la même chose ici. Il n’y a pas de raison. Surtout avec les bons chiffres que nous avons sur le numérique, non ?

    « Nous attendons le feu vert pour l’achat des licences et évidemment, ceux qui le souhaitent partiront en formation » La patience, vertu cardinale.

    A Strasbourg, lors du montage d’EDR, il a été demandé au monteur et au journaliste de monter un dossier en plus des 12 min de l’EDR, sans aucun temps supplémentaire prévu. Soit trois jours sans rab possible.

    Or, dans les autres antennes du Grand-Est, la donne n’est pas la même du tout. C’est 3 jours de montage pour l’EDR + 1 jours de montage dossier JT. Soit si vous calculez bien 4 jours.

    Il aura fallu poser une question en RP pour que ce problème soit réglé. Et les choses bien claires.

    La directrice explique cette situation par « une confusion dans les potentiels » et tranche. EDR : 3 jours de montage. Dossier : 1 jour.

    Evidemment, ceux qui peuvent monter leur enquête et leur dossier en trois jours, ne sont pas obligés de changer leurs habitudes. Ils peuvent même aussi le tenter en deux, histoire de se challenger.

    Pour les autres, c’est réglé.

    Point Emploi

    Voilà comme ça, on tourneboule, ça donne le tournis, on n’y voit plus clair et on fait ce qu’on veut sans publier de poste.  

    • Poursuite du détachement de Béatrice Muller jusqu’au 31 mars

    Point alerte OPV

    Le cabinet APTION a inclus dans sa démarche sur les RPS un focus sur l’alerte des OPV, Audrey Aptel s’est donc entretenue avec une partie des salariés (OPV/JRI/encadrants) et a restitué son analyse à la direction ainsi qu’à la délégation paritaire composée de Christian Philips (Coordination Pilotage Transverse) et Richard Madragore (RP).

    Celle-ci va rencontrer à son tour le personnel afin de proposer un plan d’actions à la direction pour améliorer une situation douloureuse.

    Point immobilier

    Une rencontre avec le responsable de portefeuille Immobilier et de la coordination des régions (Vincent Perrault) et la DRAC (nous ne savons pas exactement qui), a été organisée. C’est le chef de centre qui leur a servi de guide. Nous ne connaissons pas les conclusions de cette promenade. La DRAC souhaite être informée des décisions qui pourraient être prises concernant les futurs travaux sur nos bâtiments.

    Après moultes péripéties, ca y est, cette fois, c’est la bonne, Vincent Perrault lui-même (avant que ça ne change de nouveau) est en charge du dossier de changement de fenêtres des salles de montage. La régionalisation est en bonne voie : Paris gère..