Vœux 2025 : pas de bon génie.
2025 est là. Et nous le savons, les bonnes résolutions sont rarement tenues. Les vœux quasiment jamais exaucés, même avec un bon génie. Alors plutôt que de formuler de nouveaux souhaits, la CFDT a préféré réaliser un de ces « Rex » que la direction aime tant. (Pour les non-initiés, il ne s’agit pas d’un dinosaure mais d’un retour d’expérience). Et autant vous dire qu’il est plutôt accablant.
Dès 2023, nous alertions sur ce rêve bleu pas du tout fabuleux.
Ce rapprochement entre France Bleu et France 3 au profit de la marque unique ICI qui promettait déjà de graves conséquences sur nos acquis sociaux, nos conditions de travail, l’emploi et les programmes.
Philippe Martinetti, alors encore directeur du réseau, jurait ses grands dieux qu’« il n’y (avait) pas de projet de fusion. Et qu’il ne (fallait) surtout pas y voir de plan caché ». L’éléphant rose caché sous le tapis n’était pourtant pas discret.
La constitution d’un GIE entre les deux entreprises, le non-renouvellement du matériel, le projet Tempo pour réfléchir à la coordination de l’information, l’expérimentation des régies automatisées pour optimiser la technique, étaient autant de signes annonciateurs du mariage qui semble aujourd’hui consommé puisque des dragées ont été distribuées. (Si, si ! La preuve en photo.)
L’an dernier, Madame Staes, nous vous demandions un changement de méthode dans le domaine de la qualité de vie au travail. Nous expliquions que ne pas réagir aux signaux, alarmants parfois, les nier et même les contester était contre-productif. Comme nous le pressentions et à en juger par l’absentéisme et le nombre d’alertes lancées en 2024 dans le réseau, votre tapis volant, aussi magique soit-il, n’a pas suffit à faire en sorte que les salariés retrouvent épanouissement et bien-être au travail.
En 2024, nous souhaitions aussi que comme Aladdin et la princesse Jasmine, vous et Monsieur Bignon parveniez à vous libérer de la tutelle du Sultan. Là encore, pschitt, que dalle, nada… la dépendance s’est encore aggravée.
Pas mieux du côté du pouvoir d’achat.
L’inflation pèse toujours plus sur les salariés du réseau qui continuent de s’appauvrir au fil du temps.
Alors, que doit-on faire ? Si aucun de nos vœux, aucune de nos demandes n’aboutit jamais. Comment sommes-nous censés interpréter ce manque de transparence, cette défiance constante ? Comment pouvons-nous encore croire une direction dans le déni permanent, qui refuse le dialogue et place élus et salariés devant le fait accompli ? La réponse est simple on ne peut pas.
Alors pour la CFDT, si 2025 est l’année de tous les dangers, avec des comptes dans le rouge dès janvier et un budget encore amputé de 43 millions, elle pourrait néanmoins être aussi celle de tous les possibles. Nos élus vont s’employer à faire de ce voyage qui ne fait plus du tout rêver, un nouveau monde en couleurs, aux mille et une splendeurs. Sans éléphants roses, ni tapis volant.