En ce début d’année 2025, quelles sont les bonnes résolutions de notre direction, un dialogue social apaisé, franc et sincère ??? Qu’a donc prévu la direction dans sa hotte pour récompenser des salariés contraints à faire mieux avec toujours moins ?
Le nouvel an n’est pas qu’une occasion de vœux et de promesses. C’est aussi l’opportunité de dire haut et fort que la CFDT ne cédera pas à la politique de l’austérité à tout prix qui s’installe chaque jour d’avantage dans notre entreprise.
La transformation « à toutes les sauces » : Des projets vides de sens ?
La DS2, IV3, le CDE, la Media Factory, les correspondants régionaux Fr2, les scriptes et on en oublie certainement, las des promesses non tenues. Des équipes qui se battent sans cesse afin de conserver les moyens de travailler correctement, contre des objectifs flous et irréalistes, voire même des équipes qui se battent pour ne pas disparaître. Ces projets censés redynamiser notre travail sont en réalité des écrans de fumée. À peine achevés, d’autres projets émergent, ignorant les efforts consentis. À quand la fin de ce chemin sacrificiel ?
Les problèmes stratégiques : Une entreprise en quête de direction
Une stratégie court-termiste, économie à tous les étages, ou presque. Des réorganisations incessantes et autres politiques du changement perpétuel ont un impact désastreux sur les conditions de travail de chaque salarié. Le projet Campus, loin de résoudre les défis de cohésion, crée de la division, des tensions et une grande incertitude sur nos lieux de travail. L’abandon d’un site historique comme Malakoff ne fait qu’ajouter à la confusion générale. Mais où sont les solutions qui amélioraient les conditions de travail des salariés et enrichissaient les différents programmes du 1er groupe audiovisuel français ? Qu’est devenu l’accompagnement humain, social et professionnel nécessaire pour redonner du sens au travail et permettre l’émergence de collectifs ?
Le spectre de la fusion des entreprises publiques : L’ombre de Rachida Dati plane
Que penser du projet de fusion des entreprises publiques, porté par Madame la ministre de la Culture, Rachida Dati ? La volonté de regrouper, centraliser et rationaliser nos services, coûte que coûte, sous prétexte de renforcer l’audiovisuel public, ne fait qu’accentuer nos inquiétudes dans un contexte économique incertain. La destruction des spécificités de chaque entité au profit d’un modèle uniformisé n’est qu’un autre moyen pour, à terme, procéder à de nouvelles suppressions de postes. Nous ne serons pas les victimes collatérales de ce funeste projet.
Le management : Un modèle à bout de souffle
Tout au long des CSE Siège de l’année écoulée, le management vertical a été pointé du doigt. Ce mépris permanent pour l’expertise et le professionnalisme de ceux qui font tourner la machine, quotidiennement, a été source de grandes souffrances chez bon nombre de salariés et, comble de l’absurde, de nombreux managers. Les directives, imposées sans la moindre concertation, incarnent une gestion déshumanisée qui laisse peu de place au dialogue et à la reconnaissance. Ce fonctionnement autoritaire génère un profond mal-être dans une grande majorité de services, entraîne une érosion progressive de la motivation et, inévitablement, une perte de sens au travail ; un mal qui ne cesse de se répandre.
La fracture entre les dirigeants et les salariés n’a jamais été aussi profonde. Comment peut-on prétendre piloter une entreprise tout en restant indifférent aux réalités de celles et ceux qui en assurent le fonctionnement au quotidien ?
Pas de concession !
La CFDT exige que ces questions ne soient pas laissées sans réponse. Nous ne laisserons pas nos droits, nos conditions de travail, et notre avenir se jouer entre les mains de dirigeants qui refusent d’entendre nos préoccupations. La lutte pour de meilleures conditions de travail, pour un vrai respect des équipes, pour un avenir digne au sein de France Télévisions, conserve tout son sens en cette année qui commence.
Nous serons aux côtés des salariés pour exiger des réponses claires, des actions concrètes, et une véritable considération pour leur travail.
Le dialogue social n’est pas une option, c’est une exigence !