France 3 Centre-Val de Loire. Le sport, c’est la santé … ou presque

Dans une communication parue cette semaine, la direction de France 3 Centre-Val de Loire nous informe, heureux salariés, de la création de cours de sport avec Macky, un coach souriant et amène.

Peut-être, nous trouve-t-elle mous du genou ou du fessier au travail.

Macky sait tout faire : Yoga pour les plus stressés, pilates pour les ventres mous, muscu pour les petits bras. Nous proposons en sus qu’il puisse dispenser des cours de gymnastique cérébrale, ça peut servir.

Attention, ces cours sont uniquement proposés au personnel d’Orléans. Les autres, tous les salariés de Blois, Bourges, Chartres, Châteauroux, Montargis et Tours pourront peut-être suivre le coach en visio ? Sinon qu’ils viennent à vélo, ça leur fera aussi les pieds.

Le sport, pourquoi pas ? Ça ne peut pas faire de mal comme dirait l’autre. Ceci dit, vu l’état des salariés de nos antennes, les alertes RPS qui se multiplient chez nous comme dans l’ensemble du réseau, cet « expédient santé » nous semble, malgré ses gros bras, assez léger.

Divertir, faire du sport, alors que nos collègues s’effondrent, que la perte de sens au travail se fait sentir dans tous les services, nous parait pour le moins dérisoire, voir provocateur.

Est-ce bien le rôle de l’entreprise de proposer du sport à ses salariés ?

Ne serait-ce pas plutôt, au préalable, de leur assurer des conditions de travail décentes et leur sécurité (à tous les sens du terme) ?

À moins que la direction ne teste ce concept antique ? Un esprit sain dans un corps sain ? Qu’on nous le dise, nous rajouterons une ligne dans notre DUER (Document Unique d’évaluation des risques) comme action mise en place contre les RPS (Risques psycho sociaux).

Plus sérieusement, le compte-rendu de la CSCCT du 6 décembre dernier fait état d’une dégradation notable de la santé des salariés du réseau. Et notamment de leur santé mentale. 

Plutôt que des cours de sport, la CFDT demande à ce que la direction « muscle » sa politique de prévention santé. Qu’elle prenne le pouls, réel, de nos collectifs de travail. Non qu’elle nous maintienne en forme, mais qu’elle nous forme aux changements à venir.

Tout ce qu’elle ne fait pas. Et Macky, le coach, n’y fera rien non plus.

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