Le temps des petits-déjeuners servis avec sourire et complaisance pour nous faire gober le projet CAMPUS est révolu.
Désormais au menu : c’est soupe à la grimace. Beurk.
Depuis la mi-octobre, le projet avance à toute vitesse, sans se soucier des conséquences sur nos missions, nos métiers et nos conditions de travail.
Un seul impératif : le calendrier à tenir, coûte que coûte. Le déménagement débutera en juin 2025, avec un service de diffusion qui arrivera quand il pourra, peu importe le reste.
L’équipe projet CAMPUS refuse même désormais de se déplacer à Malakoff. Pas de surprise de ce côté, nous y sommes habitués mais quel signal, au sens figuré, nous envoie-t-on ?
Nous sommes ignorés, démantelés, méprisés. Le site parisien dédié aux Outre-mer, qui symbolise notre identité et nos missions, sera bientôt réduit à quelques mètres carrés au siège. On nous laisse les miettes (de croissants).
Nos interlocuteurs à Malakoff sont contraints de suivre des décisions imposées, sans -disent-ils – avoir leur mot à dire. Ce projet, mal préparé, ne laisse aucune place ni à l’écoute ni à l’adaptation ni à la co-construction.
Quant à la directrice du Pôle Outre-mer, qu’elle se positionne donc clairement. Soit, elle accepte et cautionne ce projet, soit elle s’y oppose et nous prouve sa bonne foi, par des actes.
Car ne rien dire n’est plus admissible. Se taire, c’est cautionner la dégradation de nos conditions de travail, l’effacement de nos missions et l’exclusion des salariés qui font vivre ce pôle.
La directrice de la rédaction, elle, a choisi … de ne pas choisir. Elle part, tout simplement, après neuf mois d’exercice sans qu’aucune solution de remplacement n’ait été annoncée.
Un départ précipité que la direction justifie par une « urgence prioritaire », ailleurs, loin, bien sûr…
Avec ce départ, ce sont des promesses, des projets et des engagements qui s’envolent. Avec eux, notre confiance…
Les salariés de Malakoff méritent mieux que d’être pris pour des brioches à longueur de journée. Nous ne sommes ni une variable d’ajustement, ni des miettes qu’on éparpille d’un revers de main. Nous sommes un collectif de travail en souffrance qui attend des réponses. Et de la considération.