Houle sentimentale
Cette fois la vague bleu Marine a déferlé sur la France, charriant avec elle, tout un tas d’immondices et d’annonces explosives. Inutile d’attendre le résultat des législatives pour savoir que ça va tanguer.
Ça tangue déjà pas mal nous direz-vous …l’audiovisuel public étant hélas devenu non plus un sujet mais un objet politique. Bon à recycler au gré des ambitions personnelles quand ce n’est pas tout bonnement à démanteler sous prétexte d’économies.
« Oh la la la vie en rose ! » disait Alain Souchon
Eh bien, le rose qu’on nous propose est plutôt noir, à moins d’un sursaut démocratique que la CFDT appelle de ses vœux.
Avoir des quantités d’choses qui donnent envie d’autre chose. Qu’a-t-on à France Télévisions au juste ?
Envie d’autre chose, certainement.
Mais quantités de choses non … de moins en moins à vrai dire. Moins de visibilité, moins d’ETP, moins d’indépendance …
À l’heure où l’on fait croire aux Français que le bonheur c’est d’avoir une fusion, argument de campagne pour les municipales parisiennes, ou finalement une privatisation, un démantèlement, des économies pour le budget de l’Etat, n’est-ce pas notre rôle, syndicats, salariés, dirigeants, forts de nos audiences, de défendre notre travail ? L’adhésion ou le silence de la direction de FTV est, en ce sens, gênante.
En face, l’armada de Bolloré n’a pas attendu. Marchepied assumé du RN.
Nous, nous avons soif d’idéal.
Attirés par nos libertés fondamentales
Que des choses pas primordiales … aux yeux de certains nos dirigeants.
Et il se dégage de ces projets de sabordage, des gens lavés, hors d’usage, tristes et sans aucun avantage. Dans le réseau, quasiment plus de CDD, ni d’opérations extérieures, des journaux communs et des antennes obligées de reprendre des moyens sur le passage de la flamme olympique pour couvrir les législatives.
On nous inflige continuellement des désirs qui nous affligent.
Face aux relents d’autoritarisme, FTV est-elle encore en mesure de porter une voie médiane ? Devenue instrument de communication, courroie de transmission du pouvoir en place. L’entreprise s’expose. À la partialité, à la défiance et bien sûr aux représailles.
Sa mission de service public n’est-elle pas justement d’être au-dessus de la mêlée ? Neutre, factuelle et juste.
Pour la CFDT, il est temps que France Télévisions fasse honneur à la chose publique qu’elle est censée incarner. Et soit prête à la défendre.