PARSI PAS LÀ. Comités salaires 2024, la révolte des bouffons

Alors certes, cela fait longtemps que les comités salaires sont une mauvaise blague. Depuis 2022 exactement, quand l’avenant 16, encadrant les échanges entre la direction et les RP lors de ces comités, n’a pas été prorogé. L’avenant est tombé, raide mort. Et le dialogue social avec lui.

N’étant plus obligée de rien, ou de si peu, la direction se contente, dès lors, de nous envoyer des tableaux Excel, colorés comme à son habitude, mais vides, quand ils ne sont pas faux. Pas de salaire pour les PTA, pas de nuage de points, pas de salaire médian. Vos élus établissent, à base de petites croix, des probabilités autant que des conjectures. Ils tentent de vous défendre au mieux avec les outils dont ils disposent. Un pif (rouge) et des fleurs lance-eau.

Pschiiiiit.

Cette année, les bouffons sont à la peine. Après avoir encore une fois (running gag) changé le mode d’autorisation sur MonKiosque (V avril 2023 : le prix de la confusion), perdant dans les méandres de ce bousin informatique les meilleures volontés, la direction nous signifie clairement que nous ne servons absolument à rien. Même plus à divertir. Même plus à détourner, un tout petit peu, leurs choix.

Figurez-vous que, acte manqué ou boulette informatique, est apparu dans Mon Espace, un document adressé aux managers en vue des comités salaires.

Sur ce beau document est décrit de façon mignonnette, petite fleur dans le coin (pschitte t’elle ?), le calendrier de ces Parsi. Le 24 mai, « arbitrage des mesures individuelles proposées », tant pis si les comités salaires ont eu lieu ou pas.

La direction du dialogue social a beau nous dire que « rien n’est plié », « que les arbitrages ont lieu jusqu’à la fin du processus et la mise en paie fin septembre », nous, ben ça nous fiche un coup de massue sur la moumoute.

Boum.

Les comiques troupiers connaissent la chanson, merci.

D’autant que ce document, aussi fourni que joli, montre  que les managers ont, eux, largement les informations pour éclairer leurs choix et éviter toute disparité. Avec le résultat qu’on connaît.

La CFDT FTV dénonce ces pratiques tartuffardes et plus globalement, la manière dont sont considérés les élus, RP, mandatés, à France Télévisions.

Dans certaines antennes, les bouffons de service ont jeté l’éponge magique. Ils ne siégeront pas.

Gare à ce qu’à la longue, tous ne quittent définitivement la piste, et avec eux, toute forme de dialogue. Parsi pas là.

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