À l’heure où les audiences montrent des signes de faiblesse, il est temps de se poser des questions.
Et peut-être que la première d’entre elles nous est soufflée par nos interlocuteurs qui, sur le terrain, tous les jours, demandent tout simplement : « C’est à quelle heure le journal ? ».
Les malheureux ne mesurent pas l’ampleur du sujet qu’ils viennent de soulever.
Réponse (s) : 19h25, 19h04, 12h14, 12h37… Les équipes de reportage répondent comme elles peuvent. La scène se termine en général par un post-it sur un bureau. Une audience soumise aux courants d’air, en somme.
À France télévisions, nous pouvions faire mieux pour consolider l’information régionale de proximité. Nous devons faire mieux.
À l’instar de l’ensemble des radios et télévisions en France et dans le monde, nous devons proposer un rendez-vous, midi et soir, fiable et clair.
Les contraintes, elles existent pour tous les médias audiovisuels, et tous parviennent quand même à un résultat mémorisable.
De plus, l’heure de l’info, c’est l’heure de l’info. Pas l’heure des titres info, suivis de colonnes de publicités et de programmes variés. Ça c’est un lapin qu’on pose à notre public. Voire une tromperie sur la marchandise.
La confiance est un axe fort de la stratégie de l’entreprise. Elle s’instaure aussi en donnant rendez-vous au téléspectateur et en l’honorant. Avec une cohérence entre ce qui est annoncé et ce qui est fait. Et une cohérence entre le rendez-vous du midi et du soir. C’est bien ce que nous pratiquions auparavant avec les 12h et 19h des éditions antérieures à Ici.
L’heure du journal, ce n’est pas une question de second plan, c’est une question de survie, dans un monde très concurrentiel avec des chaînes d’information locales et d’autres médias, qui se développent pour faire de l’information régionale.
Le temps presse et le moment est venu de se pencher sur cette question afin de simplifier sa réponse et de retrouver notre audience à son meilleur niveau.