La communauté Outre-Mer de FTV a été récemment frappée par le destin tragique de deux de nos collègues en Martinique. Face à cette épreuve, le silence de la direction n’est plus supportable.
Nous comprenons le silence qui, dans un premier temps, accompagne le deuil. Mais désormais, il est temps de briser ce silence, de répondre aux questions qui se posent.
La CFDT s’interroge : n’y a-t-il pas eu, par exemple, un manque flagrant de gestion humaine dans le suicide d’un collaborateur JRI ? Avant de déconnecter sa messagerie, la direction a-t-elle consulté le psychologue du travail pour mesurer l’impact que pouvait avoir cette décision sur lui ? Prévoir ou Guérir ?
Deux suicides en si peu de temps ne peuvent être ignorés. Rien n’est pire que ce silence assourdissant qui laisse la place à toutes les rumeurs, à toutes les interprétations. La CFDT exige que la direction locale, le pôle Outre-mer et l’entreprise FTV s’expriment enfin ouvertement et prennent leurs responsabilités.
Le silence assourdissant ne vaut pas que dans ces affaires de suicide. Il est également de mise concernant la mise en place chaotique des nouvelles organisations. La réforme de l’information semble patauger dans de nombreuses stations ultramarines. Cette organisation fonctionne-t-elle ? Ou est-ce simplement une façade masquant un désordre profond et un nouvel empilement de cadres ?
Au global, la limite des coupes budgétaires sur les ETP est franchie. Il est temps de revoir les priorités et d’investir dans le bien-être des équipes.
Pourquoi les budgets alloués aux Outre-mer ne sont-ils pas proportionnels à ceux du reste de France Télévisions ? Cette disparité doit être rectifiée pour garantir l’équité et la justice pour tous nos collègues.
Ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix pour un avenir plus juste et humain. Mais pour cela, encore faut-il avoir des interlocuteurs ouverts. Une direction qui sorte enfin de ce silence de mort.