Depuis plusieurs semaines, les salariés de France 3 Toutes Régions (FTR) sont en grève, suite à différents préavis déposés par l’ensemble des organisations syndicales du Siège. Un mouvement social déconsidéré par la direction trop occupée à tenter de calmer les vents mauvais provoqués par la tempête « Ici ».
Tout en oubliant complètement les revendications des salariés de cette entité, la direction a même, à travers le protocole de sortie de grève du réseau régional, encore plus entamé l’activité du site.
En effet, la production de FTR est aussi liée à l’activité des antennes régionales en relation avec la partie nationale (ce qu’il en reste) de France 3.
Aujourd’hui, ce que ces salariés faisaient avant « Tempo » et depuis « Ici » est suspendu à un calendrier mystère qu’on appellera transitoire.
En délestant sur une seule antenne régionale, dite « pilote » la diffusion des sujets produits au Siège pour une durée indéterminée, la direction sacrifie FTR en ne tenant pas du tout compte de son activité de secours antenne sur la partie nationale de l’information destinée aux régions.
Une inquiétude face à l’absence de perspective sur l’activité des prochains mois, des doutes sur le secteur numérique, des postes à combler et une volonté de changer les organisations du temps de travail (semaine de 4 jours) bénéficiant à l’ensemble du collectif, voilà ce que nos préavis exprimaient et que la direction dans deux protocoles faméliques n’a pas du tout pris en compte.
Les salariés du site sont donc très en colère. Un jour on les qualifie de maillon essentiel, le lendemain on les méprise parce qu’ils osent se rebeller. Au regard de cette situation pour l’instant bloquée, les organisations syndicales SNJ-CFDT-CGT-CGC-UNSA-FO ont, en accord avec les salariés, décidé de lever les préavis déposés, mais sans signer de protocole fantoche.
Pas par renoncement. Bien au contraire.
Ensemble, nous allons imaginer pour la rentrée 2024 d’autres formes de luttes pour obtenir gain de cause et faire entendre raison à une direction qui pourrait être tentée de parader et de crier victoire, alors qu’un conflit, c’est toujours et d’abord son échec.
Les salariés d’FTR doivent être respectés humainement et professionnellement. C’est bien cela qui sera en jeu dès les prochaines semaines.
Le lundi 18 décembre 2023