L’année s’achève sur un triste constat : les grèves s’enchaînent au Siège.
Grève à FTR, préavis de grève au CDE déposé pour le 10 décembre.
Bruits de grève sur l’ensemble du Siège…
À FTR depuis le 16 novembre, les salariés sont en grève.
Le déploiement des éditions ICI sans les moyens humains adéquats, doublé d’une incohérence éditoriale à épuisé l’ensemble des salariés de France 3 toutes Régions.
Depuis 3 semaines ils sont mobilisés pour défendre leurs conditions de travail et faire entendre leurs revendications :
- Une organisation du travail qui préserve leur santé en permettant une articulation entre la vie professionnelle et la vie privée avec une mise en place de la semaine en 4 jours.
- Des moyens humains revus à la hausse pour sécuriser le mode opératoire entre la Rédaction Nationale et le Réseau.
- Une cohérence éditoriale entre le national et le régional.
Le silence de la Direction est abyssal : depuis le 16 novembre l’intersyndicale n’a été reçue qu’une seule fois en négociation !
Manifestement la Direction espère que les salariés fatigués de la grève rentreront dans le rang.
Pour l’instant il n’en est rien. Et ce n’est pas le seul poste supplémentaire de Chef d’édition proposé qui permettra de changer la donne…
De plus leur colère à encore montée d’un cran. Les salariés de FTR ont appris avec stupéfaction qu’ils produiront moins d’antenne pendant une période transitoire pouvant aller jusqu’au début du printemps.
L’offre nationale incarnée qu’il présentait auparavant sera assurée à tour de rôle par une station pilote du réseau régional. Ce qui fait que FTR sera dans l’obligation de capter le signal de la station pilote alors que sa raison d’être est de mettre à la disposition du Réseau son propre signal en cas de problème :
Les salariés de FTR ne se sont pas trompés : ce changement de paradigme est un mauvais signal pour le devenir de FTR.
Quant au CDE (le Centre de diffusion et d’Echange à MFTV) il s’apprête lui à partir en grève le 10 décembre si leurs revendications ne sont pas entendues.
Les chefs de chaînes, chargés et chefs d’exploitation antennes de ce service exercent leurs métiers sur des horaires atypiques, de jour et de nuit.
Depuis 10 ans leur planification ne posait aucun problème car elle était encadrée par un accord d’entreprise spécifique. Celui-ci permet aux salariés d’avoir un rythme régulier d’alternance jour/nuit et une visibilité sur très long terme de leurs jours de travail.
Aujourd’hui la Direction décide de réinterpréter l’accord à sa convenance.
Résultat, la visibilité des plannings des salariés se réduit à 4 semaines ce qui va à l’encontre des préconisations en ce qui concerne la santé physique et psychique des salariés travaillant des horaires atypiques.
Là encore, la Direction reste sourde aux demandes des salariés du CDE qui refusent que leur vie professionnelle, leur vie familiale et leur santé soient détruites.
L’intersyndicale demande que la Direction prenne l’entière mesure de cette détresse et rétablisse sans délais un mode de planification qui a prouvé sa pertinence.
Une fois de plus, force est de constater que le dialogue social à FTV est en berne.
Les salariés se heurtent sans cesse à des murs qui s’apparentent à de la fausse concertation. La Direction déroule ses projets sans prendre compte les réalités des salariés.
Partout au Siège, les salariés témoignent de leur épuisement, des conflits récurrents, de l’usure psychologique qu’ils subissent.
C’est une fin d’année catastrophique socialement : Au Siège, Noël n’est pas au rendez-vous.