Lors des négociations nous nous sommes assis à table. Certains se sont levés, d’autres ont claqué la porte et d’autres encore, comme la CFDT, ont fait le choix du compromis.
Un pari sur l’avenir et votre capacité à respecter vos engagements.
Mais aujourd’hui, ceux qui se sont engagés quittent la table. Alors la CFDT s’interroge sur le bien-fondé de ce drôle de jeu des chaises musicales qui survient au pire moment, qui oblige à revoir le plan de table et qui surtout, de notre point de vue, ne présage rien de bon.
Car après 3 semaines de grève, la situation dans le réseau est tendue, les organisations syndicales et les salariés sont restés sur leur faim.
Alors, certains nous disent que l’on va finir le ventre vide. A la CFDT, on vous le dit tout de suite, nous ne mangerons pas de ce pain-là. Nous préférons croire que vous allez nous satisfaire, que les organisations du travail vont être optimisées dans chacune des antennes et qui sait ? Peut-être aurons-nous un sentiment de satiété ou du moins de satisfaction ?
À l’inverse, nous risquons l’overdose pour la période des JO. Là, avouons-le, c’est gargantuesque.
La direction voit grand, avec une couverture XXL. Les équipes de France Télévisions, Fabrique en tête, seront mobilisées 7 jours sur 7. Fini le repos hebdomadaire : un décret du gouvernement permet d’y déroger. Champagne !
Mais seulement en cas d’absolue nécessité, selon la direction.
Ensuite c’est entrée, plat et dessert puisque du 26 juillet au 11 aout, l’intégralité des antennes de France 2 et France 3 seront consacrées à l’évènement. Seuls les JT et émissions religieuses du dimanche seront conservées.
Une débauche de moyens inédits et presque indécents dans le contexte actuel de diète budgétaire.
Et surtout indigeste pour les salariés concernés.
Attention, dès lors, à ce que ce sentiment d’inéquité ne conduise à l’écœurement.
N’en doutez pas, la CFDT entend bien préserver la santé et les conditions de travail des salariés.