Non décidément, Tempo ne passe pas.
Que ce soit au Siège, dans le Réseau et maintenant à France 3 toutes Régions, les salariés vomissent les journaux d’ICI. Ils n’en peuvent plus !
Aujourd’hui c’est au tour de FTR de partir en grève contre cette fumisterie qu’on leur a imposée : assurer une antenne de 19h00 à 19h55 , avec un journal de 30 minutes au lieu des 20 minutes auparavant, sans ligne éditoriale, en empilant des sujets les uns après les autres et sans même avoir des plateaux pour pouvoir souffler.
Aux mêmes maux, les mêmes effets : ce que le CSE du Siège avait d’ores et déjà annoncé à la Direction avant le lancement d’ICI le 4 septembre dernier, les salariés de FTR le vivent aujourd’hui… cruellement :
– L’augmentation de la charge de travail et de son intensité avec des amplitudes horaires accrues,
– La complexification des circuits de décision et de coordination,
– La perte de sens et d’intérêt dans leur fonction.
Les salariés se sentent dépossédé de leur métier :
- Les présentateurs lancent des sujets qu’ils n’ont pas vu ce qui provoque des erreurs,
- Les monteurs disent ne plus être créatifs puisqu’ils sont entièrement focalisés sur les titrages des sujets,
- Les techniciens ne réalisent plus de mise en image satisfaisante.
Le stress de recevoir des sujets en dernière minute du Siège, parce que c’est l’actualité et qui doivent être ensuite habillés, ajoute une charge mental très mal vécue : la peur de ne pas être en mesure d’assurer son travail.
L’ensemble des salariés de FTR ne comprennent pas pourquoi une partie éditoriale est imposée par Paris, ils affirment ne plus avoir de liberté rédactionnelle.
Les dysfonctionnements sont partout.
Et ce ne sont pas les 4 postes supplémentaires à ce jour proposés par la Direction, qui permettront de redresser la barre.
La deuxième réunion de négociation qui a eu lieu le 14 novembre a débouché sur un échec puisque les revendications des salariés n’ont pas été entendues.
Les propositions de la Direction sont vagues et insuffisantes.
Sur la demande de travail en 4 jours, ce que propose la Direction est une différence de traitement dans leur collectif : certains y auront droit, d’autres non. Comment peut-on l’accepter ?
4 postes de proposés !… au lieu des 6 demandés qui sont un minimum pour pouvoir assurer une antenne de 55 minutes dès aujourd’hui.
Les salariés exigent de retrouver leur fonction première : être le miroir de l’ensemble des Régions de France 3 et non pas un 19/20 low cost.
La CFDT n’est pas dupe du billard à 3 bandes auquel s’adonne la Direction, entre Paris, le Réseau et FTR .
Diviser pour mieux régner est une stratégie qui n’est pas forcément gagnante.
La première victime risque d’être la légitimité du service audio-visuel public.