UN LIMINAIRE TOUT EN PROVERBES ET EXPRESSIONS FRANÇAISES
Qui sème le vent récolte la tempête
La réforme des retraites, à France Télévisions aussi, les salariés disent non. Depuis plusieurs semaines, ils se mobilisent, suivent les appels à la grève et aux manifestations.
Travailler plus longtemps pour une retraite à taux plein, c’est non. Parce que notre entreprise les démotive, les épuise, les broie. Depuis des années, ils subissent les restructurations et les réorganisations, les errances éditoriales et les changements de cap, les mutations et les transformations, le diktat de l’agilité, du « work in progress » ou du « flexwork »… La vraie pénibilité du travail à FTV, elle est psychologique, et elle se traduit par les nombreuses alertes pour RPS que nous traitons dans le réseau régional. Alors continuer à travailler jusqu’à 64, voire 65, 67 ans… pas question !
La Cfdt appelle les salariés de FTV à une nouvelle journée de mobilisation ce jeudi 23 mars : #64anscestNON !
Déshabiller Pierre pour habiller Paul ! Voilà une phrase qui revient régulièrement, ces derniers temps, dans les conversations au sein du réseau. Peut-être même un peu trop au goût de la CFDT ! Car s’il existe plusieurs variantes de cette expression, toutes signifient la même chose : résoudre un problème en déplaçant les difficultés. Et il semblerait que la direction soit passée maître en la matière.
Mais il ne faudrait pas pousser mémé dans les orties ! Dernier épisode en date, un appel à candidature interne lancé par le directeur délégué aux sports de France 3 régions pour les JO de Paris 2024. Relayé dans certaines rédactions et/ou à certaines corporations techniques… d’ailleurs on ne comprend pas très bien pourquoi tous les salariés n’ont pas le même niveau d’information… Bref ! Le message précise que les JRI qui souhaitent être détachés sur cet évènement « viendront avec une caméra et un Aviwest de leur région d’origine ».
C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase… Alors que les antennes régionales sont exsangues, que le matériel en panne est péniblement remplacé, tout comme le personnel absent, difficile pour les équipes en place d’imaginer perdre encore une partie de leur outil de travail ne serait-ce que pour quelques semaines.
Les salariés du Réseau pensaient avoir mangé leur pain noir. En réalité, ils ne sont pas sortis de l’auberge, ni de l’ornière ! Alors qu’en un an les prix des produits alimentaires ont augmenté en France de 14,8 %. Que l’inflation est montée en février à 6,3 %. Comment justifier qu’à France Télévisions les salaires ne suivent pas ? Que les primes, les parts variables, ou encore les investissements hasardeux dans des projets aussitôt abandonnés, eux, ne soient pas remis en cause ?
Doit-on se réjouir de l’augmentation générale des salaires d’à peine 2,16% proposée par la direction, et d’une augmentation « tout compris » de tout juste 3,46% en plafonnant l’alimentation des CET ?
Pour la CFDT, le compte n’y est pas ! Ailleurs, on sait que soutenir les salaires, c’est social, c’est essentiel pour l’économie : au Luxembourg comme en Belgique, les salaires sont indexés sur l’inflation. Là-bas, l’augmentation générale est déjà de… 11% en 2 ans.
A bon entendeur…