Compte rendu de l’instance des Représentants de Proximité France 3 Côte d’Azur
Jeudi 9 mars 2023
Présents pour la direction : Samuel Peltier, Marilyne Camacho, Séverine Achard, Anne de Geoffroy
Pour les RP : Laurence Collet, Sébastien Lemaire, Daniel Gerner et Pierre-Olivier Casabianca
Compte rendu rédigé par S. Lemaire, D. Gerner et L. Collet
POINT SUITE A L’AGRESSION DE DEUX SALARIES JOURNALISTES
En préambule de la réunion, la direction a souhaité revenir sur l’incident impliquant une équipe de reportage samedi 4 mars lors de la visite du maire de Nice sur le site où s’était installé le cirque Zavatta. L’équipe a été bousculée et évacuée sans ménagements par la police nationale. Elle a été visée par des propos inacceptables dans l’exercice de son métier.
Le directeur tient à redire ce qui a été dit le soir même : « soutien total à l’équipe de reportage, condamnation des méthodes des forces de l’ordre ». Lundi 6 mars, la direction régionale a contacté par téléphone le commissaire de police en charge de l’opération et le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes.
La direction a ensuite envoyé une lettre à ces deux interlocuteurs pour protester formellement, par écrit, contre le traitement subi par les journalistes et dénoncer cette atteinte au droit de la presse qui est une liberté fondamentale.
Selon la direction régionale, le commissaire a répondu que la situation était tendue sur place. Celui-ci a estimé que cela pouvait dégénérer, ce qui l’a poussé à demander une distance de sécurité. Le commissaire a ajouté qu’il regrettait que cette demande ait pu être « mal interprétée » ; il n’y avait, selon la police, « aucune intention d’empêcher la presse de travailler ».
Même réponse de la part de la préfecture, qui fait état de vives tensions sur place et pour qui la mesure d’éloignement des journalistes se justifiait par le souci d’éviter d’envenimer la confrontation et d’éviter toute « théâtralisation ».
La direction rappelle que le rédacteur en chef adjoint en charge du weekend avait déjà fait un mail au Directeur départemental de la sécurité publique et à la préfecture dès le retour de l’équipe, samedi 4 mars, pour dénoncer la situation.
Le service juridique de France Télévisions a été saisi : c’est lui qui indiquera quelles suites donner à cette affaire. Les images sont en cours d’analyse.
Les journalistes concernés bénéficient d’un accompagnement juridique de la part de l’entreprise et seront conseillés en cas de dépôt de plainte.
Mais pour qu’une plainte de France Télévisions soit recevable, il faut que l’entreprise ait subi un préjudice distinct, ce qui n’est pas évident dans cette affaire, selon la direction. Il faut que France Télévisions soit pénalisé au-delà de ce qu’ont subi les journalistes sur le terrain.
Le directeur explique qu’il a appelé l’équipe concernée samedi soir, il y a eu une communication interne, la médecine du travail et la psychologue du travail ont été alertées : la direction estime avoir scrupuleusement suivi la procédure en pareil cas, formalisée par une fiche réflexe (voir la fiche ici et l’encadré ci-dessous) et renouvelle son soutien à l’équipe mais ne comprend pas les accusations d’inactions formulées par certains salariés.
Si l’IAPR (cellule de veille psychologique) n’a pas été déclenchée c’est que l’équipe a pu reprendre le travail, et que le collectif n’a pas donné l’impression d’avoir besoin d’un soutien psychologique, explique la direction. Elle reconnaît cependant que la question s’est posée.
La direction en profite pour présenter la nouvelle psychologue du travail : Diane Tissot. Elle rappelle également qu’il existe une ligne téléphonique dédiée aux RPS, accessible 7j/7 de 8h à 23h au 0800 730 870.
Les RP estiment que cette agression doit également interroger sur les relations avec la police nationale, sur le terrain. Il faut aller plus loin, car cela peut se reproduire. La direction estime que tout a été clarifié.
POINT ANTENNE ET AUTRES RENDEZ-VOUS
- Vendredi 17, samedi 18 et dimanche 19 février : La direction se félicite des « trois belles retransmissions » pour le tour cycliste des Alpes-Maritimes et du Var, qui ont bien fonctionné en termes d’audience.
- Ce dimanche 12 mars : DEP sera en direct du Sénat, pour évoquer les retraites avec des sénateurs de PACA
- Lundi 13 mars : rencontre par visioconférence avec l’équipe tempo de 14h15-15h
- Mardi 14 mars : journée spéciale urgences, JT extérieur à Antibes
- Samedi 18 mars : diffusion du troisième Magazine de la Mer
- Jeudi 23 mars : 2 ateliers de réflexion concernant les nouveaux locaux et le déménagement. Le premier le matin sur le montage /mixage / rédaction et l’autre l’après-midi sur la logistique et les départ d’équipes. Tous les salariés sont invités à participer.
- Jeudi 23 et vendredi 24 mars : formation à Antibes d’un premier groupe de 8 PTA et journalistes intitulée « techniques de défense en reportage » (complet, d’autres formations seront organisées, il faut se signaler si intéressé)
- Mercredi 5 avril : journée spéciale avec JT extérieur pour les 10 ans Anthéa
- Dimanche 9 avril : diffusion du match de basket Pau-Monaco sur le web
- JT Communs : Le directeur de France 3 avait émis le souhait du réseau de diminuer le nombre de JT communs pour avoir plus de proximité. En PACA leur nombre va baisser dès cet été, avec 7 week-ends communs au lieu de 9 l’année dernière. 2023 : JT communs du 14 juillet (Antibes) au 27 août (Antibes).
POINT EMPLOI
Quatre campagnes de recrutement sont en cours à la rédaction (2 postes de rédacteurs, 2 postes de JRI). Les candidatures sont closes pour 3 postes. Il est encore possible de postuler pour le poste de rédacteur web (candidature possible jusqu’au 20 mars).
La direction annonce par ailleurs la nomination de Thibaut Rysman à la suite de son détachement.
NOMBRE DE CAMERAS PAR JRI
Combien de caméras les JRI peuvent-ils gérer tout seul ? Le mois dernier la direction ne savait pas s’il y avait une règle. Avez-vous eu le temps de vous renseigner ?
Il n’y a pas de règle : chaque JRI est à même de juger le matériel dont il a besoin pour chaque tournage. Un rédacteur n’a pas à imposer la mise en image.
La direction admet néanmoins qu’il serait judicieux d’organiser une réunion sur les tournages d’émissions telles que Banc Public et Point Cult’ pour lever les interrogations.
FUSION FRANCE BLEU / FRANCE 3
Est-ce que dans le projet de déménagement il y a une option avec la venue de France Bleu Azur dans les locaux de la Victorine ?
Pas dans le projet actuel, répond la direction. Aux dernières nouvelles, France Bleu ne souhaite pas nous rejoindre à la Victorine. En l’état actuel des choses il n’y pas de place dans les locaux pour eux. C’est un défaut (de plus) de ce déménagement, soulignent les RP. Car si le regroupement est finalement imposé, le lieu ne sera pas adapté.
UTS
L’UTS n’est pas adaptée à tous les tournages. Pourtant certains JRI partent tourner systématiquement avec. Cela peut engendrer des problèmes dans le reste de la chaîne de production :
Difficulté de zoomer au tournage, qualité de l’image dégradée si peu de lumière, pour les gros plans peu de recul donc il y a souvent l’ombre du JRI dans l’image, difficulté pour exploiter les sons d’ambiance, son métallisé qui donne plus de travail au mixage qui ne peut pas l’améliorer si le sujet arrive tard.
L’encadrement ne devrait-il pas en discuter avec les équipes avant départ ? Pourrait-on définir un cadre d’utilisation en fonction du tournage ?
Même réponse que pour Banc Public ou Point Cult’ : ce n’est pas au rédacteur ou à l’encadrement de décider quel matériel utiliser. Le JRI doit choisir en fonction des nécessités de tournage et adapter l’outil au fond. C’est ce qui a été prévu dans l’accord UTS.
La direction précise par ailleurs qu’un travail a été fait avec les OPS pour améliorer le son de l’UTS, qui peut poser problème sur certains tournages.
Les RP soulignent que le choix de l’outil est effectivement à la discrétion du jri, mais qu’il a toujours été d’usage de discuter entre jri, rédacteur et ops, avant un tournage. Le dernier mot revenant au jri. La direction confirme que c’est effectivement la pratique à privilégier.
Elle ne voit cependant aucun inconvénient à ce qu’un jri privilégie l’UTS.
FRAIS TRAJET MEDECINE DU TRAVAIL
Un salarié n’a pas pu bénéficier d’une voiture France 3 pour se rendre à la Médecine du Travail car il n’y en avait aucune de disponible. Il lui a été conseillé d’y aller en train mais la Médecine du Travail se trouve en plein centre-ville d’Antibes. Il a donc utilisé son véhicule personnel pour s’y rendre mais le remboursement des frais en nécessité de service lui a été refusé.
Comment la direction justifie-t-elle ce refus ? Est-il possible de donner la procédure et informer les salariés sur un trajet adapté pour se rendre sur place en train alors que la Médecine du Travail se trouve en centre-ville ?
La règle à France 3 Côte d’Azur : plusieurs possibilités sont offertes aux salariés. L’usage d’un véhicule de service (si disponible) est autorisé sur demande.
Les transports en commun sont recommandés et faciles à utiliser, et remboursés (bus ou train).
Si les horaires ne conviennent pas ou que les transports en commun sont inutilisables, l’utilisation du véhicule personnel est possible : il faut alors indiquer en commentaire les raisons de l’utilisation en nécessité de service, sinon les frais seront refusés par la comptabilité – c’est ce qui est arrivé pour le cas cité.
Le parking est remboursé.
Il s’agit de temps de travail, ce n’est pas au salarié de payer.
CDD LOCAUX
Les journalistes CDD locaux ont moins de travail que l’an dernier. S’ils acceptent des contrats dans d’autres antennes, ils vont rapidement arriver aux 120 jours. Vont-ils pouvoir bénéficier de dérogations si besoin ?
Une journaliste CDD n’a eu que 5 jours de travail en janvier et aucun en février. Pourquoi ?
D’après la DRH, le volume de travail CDD est le même que les années précédentes. En revanche, Icette année, il a été demandé de faire venir des CDD éloignés pour lisser l’activité sur l’année et permettre aux CDD locaux d’être disponibles à partir de mai, période à laquelle il sera plus difficile de se loger sur la Côte d’Azur et donc plus difficile de faire venir des CDD de l’extérieur.
Il ne sera pas dérogé aux plafonds d’activité. La dérogation ne concerne que les métiers en tension ou les CDD réguliers (identifiés comme tels en décembre 2018). Les métiers de journalistes ne sont pas en tension (pour l’instant).
« On ne peut pas s’engager sur un volume de collaborations par mois, mais nous essayons d’être attentifs à maintenir une équité entre les différents CDD. »
Quant à la journaliste CDD qui n’a eu que 5 jours de travail depuis le début de l’année, la DRH affirme que contrairement aux rumeurs, cette journaliste « n’est pas blacklistée » et qu’il faut « un rééquilibrage car elle doit travailler comme les autres CDD locaux ».
GROUPE WHATSAPP REDACTION ANTIBES
Des collaborateurs ont découvert avec surprise, qu’ils avaient été retirés du groupe de travail WhatsApp « rédaction Antibes ». Apparemment, » il y avait trop de monde dans ce groupe ». Le rédacteur en chef a pris cette initiative. N’aurait-il pas été plus judicieux d’envoyer un message sur le groupe, afin d’informer que du tri allait être fait, et que si des personnes avaient été supprimées par erreur, il suffisait d’envoyer un mail au rédacteur en chef ?
Beaucoup de techniciens CDI qui participent à la fabrication du journal ont été retirés alors que des informations essentielles y sont données (souvent dans l’urgence). Ce manque de communication ne fait que renforcer la fracture entre les services. Comment les collaborateurs auront-ils accès à ces informations essentielles pour leur travail ?
La Direction ne peut pas répondre car elle n’a pas pu voir avec le rédacteur en chef actuellement absent et veut reporter la question au mois prochain. Vu l’urgence, car cela change l’organisation du travail, les RP ne peuvent pas attendre le mois prochain et vont donc, en accord avec la direction, en parler avec le Rédacteur en chef dès son retour.
PANNEAUX D’INFORMATIONS SYNDICALES
Les panneaux d’informations syndicales se trouvent au 1er étage de la Brague. Serait-il possible d’en installer un au rez-de-chaussée afin que les salariés y travaillant bénéficient des mêmes informations ?
Le panneau de la Locale de Nice est trop petit. Serait-il possible d’en avoir un plus grand ? Ce qui permettrait de segmenter l’affichage par Organisations Syndicales.
La direction ne voit pas le problème au BRI. Les RP insistent pourtant sur le fait que de nombreuses fonctions exigent la présence des collaborateurs au rez-de-chaussée (montage, régie, etc.) où les informations syndicales ne sont pas affichées. La question va être étudiée.
Pour la locale de Nice, pas de refus non plus, il faut se rapprocher de la cheffe de centre pour voir ce qu’il est possible de faire.
RAPPORT SECAFI
Comment va se dérouler la restitution du rapport SECAFI sur les violences interpersonnelles à FR3 Côte d’Azur ? Quand cela aura-t-il lieu ?
La direction ne dispose d’aucune information officielle. Il faut attendre l’information du CSE. Pour information, le prochain CSE Réseau se tiendra les 22 et 23 mars.
COPIL
A quand la première réunion de suivi des ateliers 1 et 2 ?
La réunion est prévue le 14 avril.
SALLE DE REPOS
Quand les travaux de la salle de repos vont-ils commencer ?
La priorité est donnée aux zones où les salariés travaillent, dans le calendrier et en termes de budget. La locale de Nice, les bureaux de France 2 et le bureau des scriptes ont ainsi été rénovés les premiers. On ne sait pas quand la salle de repos sera faite et s’il y aura le budget suffisant.