Décidément Aladin ne nous quitte plus !
Et il est, cette fois, littéralement tombé de son tapis volant en découvrant ce que Delphine Ernotte et Sibyle Veil préparaient en secret depuis des mois. Un rêve bleu à deux, pas du tout fabuleux !
Un projet de fusion des réseaux de France Bleu et France 3, avec la création dans les 5 ans d’une marque unique, de directions territoriales communes et d’un projet éditorial commun. Le tout en mutualisant les implantations et en développant, bien sûr, la polyvalence des équipes. Celles-là mêmes qui sont déjà à bout de forces, en perte de sens et qui vont devoir en septembre 2023 mettre en œuvre le projet « Tempo » à moyens constants ! Si toutefois celui-ci survit à ces nouvelles orientations.
Objectif affiché : dégager des économies d’échelle et étoffer notre maillage. Un voyage en plein ciel au pays du rêve bleu.
Un nouveau monde en couleur où l’on ne croit plus au bonheur.
Mais surtout un océan d’étapes stratégiques et contradictoires dans lequel les salariés de l’audiovisuel public vont se noyer et la CFDT batailler.
Qu’en est-il de la régionalisation qui n’a même plus de commission de suivi ?
Quid du potentiel redécoupage des grandes régions en réflexion à l’Elysée et de ses conséquences sur le réseau ? Quels impacts tous ces projets vont-ils avoir sur l’entreprise, sur nos conditions de travail et sur les salariés victimes de ces changements de cap incessants ?
La direction l’affirme en CSE Central : il n’y a pas de plan caché ni de projet de fusion mais comment les organisations syndicales sont-elles censées interpréter ce manque de transparence, cette défiance constante ? Comment peuvent-elles encore croire une direction dans le déni permanent qui refuse le dialogue et place élus et salariés devant le fait accompli ?
Vous l’aurez compris, nous ne partageons pas ce rêve bleu qui durera, nous l’espérons, pour eux et nous, pas toute la vie.