10 ans de plan social et 5 ans d’économies drastiques n’ont pas suffi.
A la fin de cette année, France Télévisions accusera un trou de 50 millions d’euros dans son capital social. Et si la situation n’est pas rétablie dans les deux ans, quiconque pourrait en demander la liquidation.
Alors ceux qui pensaient avoir mangé leur pain noir, risquent de se retrouver demain au pain sec et à l’eau. Delphine Ernotte, elle-même, le prédit devant l’Assemblée Nationale, en annonçant « un exercice budgétaire 2023 extrêmement difficile »Bas du formulaire.
Il nous manque 45 millions d’euros pour boucler notre budget 2023. Et quelles soient réelles ou virtuelles, ces économies impactent nos projets et notre transformation. Nous devons donc connaitre dès aujourd’hui la contribution du réseau aux efforts nécessaires.
Sur le prévisionnel 2022, le réseau est en économie de 5,3 millions d’euros. Mais c’est La Fabrique qui fait les frais de cet argent non dépensé puisqu’environ 4 millions d’euros de droits de tirage n’ont pas été utilisés. Y a-t-il encore quelqu’un pour sauver La Fabrique ? Ou plutôt : qui veut la peau de La Fabrique ?
La Cfdt réclame une planification des droits de tirage sur l’année, sur des émissions régionales récurrentes, pour permettre à La Fabrique de s’organiser et de répondre favorablement aux sollicitations du réseau.
Nous réclamons aussi le retrait du projet de déménagement de France 3 Côte d’Azur. 20 millions d’euros peut-être. Pour un bâtiment qui ne nous appartiendra pas, pour un projet rejeté par les salariés.
Nous exigeons enfin qu’une véritable GPEPP soit mise en œuvre dans le réseau. La RCC devait transformer l’entreprise, permettre aussi de redéployer des postes vers des emplois nouveaux, d’avenir. Eh bien, pour la Cfdt, qui a signé l’accord RCC, c’est un échec. Les partants sont remplacés quasiment poste pour poste, pour pallier les besoins urgents. Sans mise en perspective ni réflexion, au regard des projets de l’entreprise ou du réseau.
N’oubliez pas, rien ne se fera sans les salariés, nous vous l’avons déjà dit. Et rien ne se fera sans les organisations syndicales, et leurs élus et mandatés. Une question, donc, pour finir : pourquoi l’équipe TEMPO, qui fait son tour de France actuellement, ne rencontre-t-elle pas les salariés partout ? Pourquoi les délégués syndicaux sont-ils exclus des rencontres de l’équipe TEMPO avec les RP ?