Pas travailler plus pour gagner moins, parce que l’inflation, qui a atteint, en mai, 5,2% sur un an, pèse sur nos porte-monnaie. Elle n’est pas rattrapée sur nos fiches de paye. A France Télévisions, pas de mesure générale depuis des années, il est temps de mettre fin à cette stagnation de nos salaires. La balle est dans le camp de la direction, la Cfdt revendique une augmentation générale des salaires qui nous permettrait de maintenir notre niveau de vie.
Travailler en région pour des programmes régionaux : la régionalisation devait générer une augmentation de nos activités, redonner aussi du sens à notre travail en région en fabricant des programmes régionaux. Mais ça a fait pschiiiittt… Nous ne sommes toujours pas sortis de la spirale infernale des économies qui se traduisent par des baisses des ETP, par des projets qui ne peuvent pas être concrétisés faute de moyens.
Travailler en région, c’est aussi gérer la pénurie. Le manque de scriptes, par exemple. Dernier exemple en date, Limoges, où une alerte pour danger grave et imminent vient d’être déposée. Une scripte / jour prévue pendant l’été… Et à 15 jours du début des vacances, pas de plan B. Les cadences sont soutenues depuis le début de l’année, les scriptes sont sur les rotules voire malades, mais cela n’empêche pas la direction de leur concocter des plannings aux petits oignons cet été.
La direction du réseau nous dira « on va regarder cela », ou encore « on a du mal à trouver des scriptes ». Nous l’incitons à creuser le problème au-delà des mots : former des scriptes ; les garder, pourquoi pas en révisant leur positionnement dans la grille ? Après tout, « ce qui est rare, est cher », parait-il. Plutôt que de chercher à se passer de ce corps de métier incontournable en télévision.
Travailler pour une télévision financée et indépendante ! La Cfdt revendique aussi un financement suffisant, pérenne et indépendant de l’audiovisuel public.
Nous nous opposons à tout projet de filialisation, privatisation, fusion… qui mettrait en danger notre indépendance, notre identité, nos emplois.
Nous nous opposons à la transformation de notre entreprise qui deviendrait un éditeur, un diffuseur, qui ne fabriquerait plus.
La Cfdt, en intersyndicale avec la CGT, FO, le SNJ, SUD et l’UNSA, appelle les salariés de France Télévisions à participer massivement à la journée de grève du 28 juin. Il en va de l’avenir de notre entreprise, de notre activité, de nos emplois.