En raison d’une vague très importante de cas COVID en France, la présidence de France télévisions a souhaité mettre en place un PCA, comme elle l’avait déjà fait en avril 2021.
La direction régionale a convoqué les dix représentants de proximité de Provence-Alpes-Côte d’Azur ce jeudi 30 décembre après-midi. Tous les élus comprennent l’urgence sanitaire et saluent le souhait de protéger les salariés.
La CFDT a dénoncé en revanche, l’extrémité des mesures prises, allant jusqu’à la mise en commun des journaux dès lundi 3 janvier, en commençant par Marseille (dès le 1er janvier dans les faits, car ce week-end-là était déjà piloté par Provence-Alpes en raison des vacances).
(Lire ici la Lettre ouverte de deux RP, lue lors de cette réunion, contre les jt communs.)
Du samedi au samedi, pendant quatre semaines (jusqu’au 30 janvier), les téléspectateurs verront apparaître, puis disparaître, leurs présentateurs habituels. Au lieu de voir ce qui se passe dans l’actualité – notamment l’actualité en lien avec la crise sanitaire aigüe – tout près de chez eux, ils verront des reportages tournés dans les Bouches-du-Rhône ou le Vaucluse.
C’est plus qu’un regret, c’est un non-sens. D’autant plus que moins de 20 personnes, réparties sur les centaines de m2 de bureaux la Brague, auraient suffi à fournir un jt Côte d’Azur autonome. On aurait même pu réduire encore ce nombre de personnes présentes, en échangeant un ou deux sujets jour avec Marseille ou en réduisant la durée des jt.
La direction a répondu que cette décision de jt communs venait directement de la présidence de France télévisions et des responsables de la gestion de la pandémie. Ceux-ci ont imposé 52 salariés maximum par jour, dans tout PACA. Cette réponse n’a pas convaincu la CFDT qui continue de penser qu’il fallait, raisonnablement, maintenir l’information régionale de proximité.
La direction focalise sur les régies, qui doivent fonctionner alternativement. Le fait d’avoir une régie en œuvre pendant trente minutes serait trop risqué. Nous l’apprenons, après avoir fonctionné des mois ainsi, avec les gestes barrière, et sans penser être plus en danger qu’ailleurs.
Avec quatre équipes par jour en Côte d’Azur et quatre en Provence-Alpes, cela fera un jt commun qui, selon la direction, permettra de ne « pas abandonner » le téléspectateur, comme le dénonce la CFDT, qui voit là une mesure budgétaire.
Toujours est-il que, comme l’explique la direction, avec ce PCA et ces jt communs, il y aura du personnel « excédentaire » qui sera mis en « disponibilité ». Pas d’absence autorisée payée indiquée directement sur le planning, comme en 2020. La fonction « disponibilité », qui devra être équitable et tourner entre salariés, sera une façon de garder des « réservistes » disponibles. C’est-à-dire que ces salariés pourront concrètement venir travailler pour compenser une absence subite, due à la pandémie, sur demande de leur chef de service.
Que dire aux CDD qui sont les premiers concernés par ces mesures drastiques? Les contrats de la semaine prochaine (semaine du 3 au 9 janvier 2022) seront payés pour ceux qui avaient eu un engagement écrit, y compris par sms. Quid des semaines suivantes? A part le fait qu’on peut parier sur un nombre de piges et de collaborations quasi nul, rien n’est décidé selon la direction régional. « C’est en cours de discussion au siège », indique la direction des ressources humaines.
Les personnels participant au jt, tels que l’OPV et l’éclairagiste, seront présents une semaine sur deux. Les journalistes et éditeurs Web seront en télétravail, comme tous ceux qui le peuvent, des assistantes aux journalistes de prépa en passant par les cadres.
Le 18h30, le 11h53, et plusieurs émissions sont suspendues. C’est une mesure peut-être compréhensible – quoique- qui protègerait les salariés sans renoncer totalement à l’information de proximité.
La locale de Nice est maintenue, ce qui est une bonne nouvelle. Reste à préserver aussi la santé de son personnel, en adaptant les postes. Car dans cette situation particulière, il y a plus de personnes sur un espace plus réduit.
A noter que pour l’instant, le protocole sanitaire prévoit toujours que les cas contacts vaccinés et testés négatifs viennent sur site, avec mesures barrières renforcées.