Ils en ont rêvé, et ils l’ont fait !
Pour, au passage, justifier la mise à mort de France Ô, la télévision.
Un portail web, donc : une porte d’entrée commune à un large éventail de ressources et de services accessibles, autour d’une thématique.
Ça, c’est la théorie.
Dans la réalité, l’internaute qui s’égare sur le « portail » ne peut qu’être déçu : le voilà qui surfe sur un simple site web, avec des sujets et du texte, une fusion entre le site d’actualité et celui du service communication. Rien de plus. Et rien à voir avec ce qui avait été promis : remplacer la TV par une offre plus riche, plus réactive, promue par des campagnes de communication, valorisée, mise en avant.
Aujourd’hui, la vraie visibilité des Outre-Mer pour le public est toujours assurée sur le support TV- sur les chaines du groupe FTV ; le « portail » n’y est pour rien ou pas grand-chose, comme le prouvent les chiffres de fréquentation décevants du site. Moins bien encore que des youtubeurs amateurs. Un rendez-vous raté, donc, avec les internautes.
Un rendez-vous raté aussi avec les salariés de Malakoff.
Parce que la « cellule » qui est en charge de cette plateforme fonctionne en vase clos. Comme une mini boite de production qui vit sa vie. Un cercle fermé, un entre-soi, certains la qualifient même de « chasse gardée ».
Un fonctionnement technique « hors MAM », qui exclut la participation des salariés qui n’appartiennent pas à la cellule. Des salariés qui, plus d’un an après la fermeture de France Ô, souhaiteraient peut-être s’investir dans un projet, dans « le » projet pour Malakoff.
Parce que ce portail, c’était aussi, pour les salariés de Malakoff, la promesse d’une continuité de l’activité du site.
Un rendez-vous raté aussi avec l’expérimentation qui devait cadrer cette plateforme. Une expérimentation qui permet, par exemple, à un mixeur de faire du graphisme.
La bonne volonté des salariés existe mais ne suffit pas. On ne peut pas les amener vers des évolutions de métiers bricolées.
Si finalement, il s’agit juste d’une polyvalence mal maitrisée ? Et pour combien de temps avant la démotivation et/ou l’épuisement ?
Un rendez-vous manqué aussi avec l’emploi : des activités sont externalisées pour éviter qu’apparaissent des ETP, pour rendre invisibles des besoins en personnel pourtant bien réels. Combien d’ETP, réellement, pour faire tourner ce portail ?
Pour que le rêve devienne réalité, nous en avons les moyens humains, il faut juste la bonne mise en place. Il faut une participation ouverte à tous et faire connaitre ce portail par des campagnes de communication, par une organisation claire et connue de tous.
Pour que ce portail soit un vrai projet d’avenir pour notre site, il faut aussi déjà que ceux qui étaient volontaires, pour l’expérimentation, puissent prendre part au développement du site.
Que ce portail ne soit pas une chasse gardée mais un outil dont tout le personnel de Malakoff puisse être fier !