Prudence est mère de sûreté
La direction du réseau affirme vouloir appliquer le changement « sans précipitation » et se dit attentive à ne pas brusquer les collectifs de travail.
Cette prudence contraste avec l’expérience vécue par les salariés du réseau France 3, trop souvent brutalisés.
Cette fois, la direction compte « mesurer l’impact » de ses décisions. Une sage intention qui doit être suivie d’effet puisque les élus de la Cfdt dénoncent une situation alarmante dans nos Antennes : [Lire le liminaire ICI]
Retour sur le dernier CSE Central avec en « guest star » un chatbot RH
Cet écho du CSE Central est l’occasion de présenter un projet qui fait sensation chez les élus. La direction entend proposer aux salariés un chatbot, un outil de dialogue intelligent, pour répondre aux questions des salariés.
Le problème, ce n’est pas forcément l’outil. Il peut s’ajouter à des relations non virtuelles entre des personnels et leur responsable RH. La CFDT attend qu’elles perdurent et même s’améliorent : c’est le travail normal des filières RH.
L’occasion aussi de reparler des projets de rattacher plusieurs sites de la Fabrique. Une « méridionnalisation » de la filière production (puisque tout se rattacherait au Sud) qui n’est pas une bonne nouvelle pour le maillage territorial. Pour la Cfdt, il est hors de question de voir le Nord et l’Est désertifiés La Fabrique doit jouer son rôle dans le maillage territorial.
Alerte à Limoges
Les CSE réseau se suivent et se ressemblent, malheureusement. Une nouvelle alerte concernant la documentation de Limoges est exposée dans l’instance. Le déclencheur est le refus non-argumenté d’une demande de journées en télétravail. Décidément l’application de l’accord télétravail est la source de bien des maux et malentendus ! Il serait temps que la direction clarifie les choses, dans tout le réseau, puisque les uns se voient refuser ce que les autres obtiennent, dans des services équivalents. Un accord, c’est un accord.
En l’espèce, à Limoges, la direction a eu l’indélicatesse d’émettre des réserves sur l’accident du travail déclaré par le médecin d’un des salariés concernés, celui-ci ayant très mal vécu le refus de sa demande devant témoins.
La CFDT trouve insupportable de traiter ainsi un salarié qui ne faisait que demander un aménagement prévu dans un accord d’entreprise.
Régionalisation, un point d’étape qui donne des pistes sur les JT régionaux
La CASAR, la Commission d’Anticipation, de Suivi et d’Ajustement de la Régionalisation, présente l’avancement de ces travaux. Un point d’étape très important, tant ce sujet nécessite des mises au point.
On nous explique ce que les téléspectateurs attendent de nos JT, étude à l’appui. En résumé, ils nous aiment bien, les téléspectateurs, mais ils nous trouvent un peu trop institutionnels.
Les pistes évoquées quant à la ligne éditoriale des futurs journaux télévisés nous donne de quoi se nous interroger : « désactualiser » l’info, décrypter, utiliser les écrans tactiles…
Là, au secours ! Nous soulevons l’absurdité de décrypter des informations que nous n’aurions pas au préalable traitées et livrées au téléspectateur… La direction du numérique nous répond que cette information, il l’aura vue sur Internet. Media global oblige.
Nous continuons de penser qu’un rendez-vous d’information nécessite de donner des informations dans un cadre éditorial assumé par les rédactions. Ce n’est tout de même pas difficile à comprendre… si, apparemment !
Autre problème : pour décrypter, encore faut-il être affûté sur le sujet qu’on expose. Sans l’avoir couvert et en n’ayant aucune spécialisation, comme c’est le cas majoritaire des rédactions en région aujourd’hui, cela représente un terrain glissant pour les journalistes chroniqueurs. Il faudrait, dans le réseau, un retour des spécialités et le temps de réflexion que cela nécessite.
Les nouveaux créneaux que pourraient prendre les régions sont aussi à l’étude. 14H – 16H en semaine. Des après-midi le week-end. Tout ça n’est pas folichon, même si la direction nous assure que ces créneaux sont très bien, en tout cas ceux du week-end. Nous demandons mieux ; du prime time pour les régions. La Direction n’est pas contre, c’est ce que nous verrons.
C’est cela que nous voulons, exposer des émissions régionales à l’occasion d’événements d’actualité. Et sortir des « heures creuses ». Avec une vraie approche de proximité dans le respect d’une qualité broadcast.
A noter que la direction du réseau accède à la demande des élus : que la régionalisation soit systématiquement inscrite à l’ordre du jour des IRP. Ainsi, chaque mois, chaque antenne mettra ce sujet sur la table. Les comptes rendus en lien avec ce thème seront transmis à la CASAR, la commission de suivi de la régionalisation, afin que son travail soit plus au contact des problèmes rencontrés.
1500 salariés du réseau formés au numérique
Mieux vaut très tard que jamais, un plan pluriannuel de formation numérique est lancé pour, à terme, apporter des compétences techniques et de fond à 1500 salariés. La direction du numérique cite en particulier les documentalistes, qui ne sont pas aussi nombreux, mais qui sont demandeurs de ces formations et pourront en profiter.
La verticale et les accords d’entreprises : le numérique se mélange les pinceaux
La direction du numérique nous expose sa vision du service web idéal en région.
Quatre journalistes sur Internet. Très bien.
Du tournage aussi, car le journalisme numérique, c’est aussi d’aller sur le terrain. Très très bien.
Qui va tourner ? « Un des journalistes ». Quoi ? Oui, un journaliste qui part avec son smartphone et va tourner seul.
Une erreur évidente de lecture, relevée par les élus, des accords d’entreprise. Nous rappelons à la direction qu’une équipe est composée de deux personnes, quel que soit l’outil.
Réponse, oui mais on tourne en vertical pour le numérique… Verticalité et solitude, on ne voit pas le lien et la direction du réseau conclut en rappelant que oui, les accords d’entreprises sont et seront respectés… ou renégociés.
Des ETP en veux-tu en voilà (moins) ?
Le bilan au 30 juin affiche 19 ETP économisés sur le réseau, par rapport à l’objectif. Donc, 2864 ETP consommés en six mois. On peut se demander si les objectifs ne sont pas sous-estimés. S’il n’y avait pas eu une baisse d’activité due au COVID, on aurait certainement largement explosé les compteurs de la comptabilité.
Passe sanitaire : FTV ne veut pas l’imposer à ses salariés
France Télévisions ne veut pas imposer le pass sanitaire à ses salariés. En revanche, ceux-ci sont soumis au pass sanitaire, de fait, dans l’exercice de leurs fonctions, sur les tournages d’émissions et les reportages.
Le remboursement des tests PCR reste possible, si et seulement si le PCR est exigé en plus du pass sanitaire sur un tournage ou lors d’un déplacement. Les tournages dans des espaces qui, au quotidien, exigent le pass (vaccinal ou PCR), ne sont pas concernés.
Il est évident que les salariés non vaccinés, selon le poste qu’ils occupent, subissent des contraintes plus ou moins importantes, financièrement et en termes de liberté de déplacement.
Il est important aussi de protéger les personnels fragiles ou ceux ayant des proches fragiles qui travaillent sur site. Une équation qui peut se résoudre avec le respect des gestes barrières.
A ce titre, le fait que des invités viennent sur site, avec des accompagnants, pose problème. Il est essentiel que lesdits accompagnants soient cantonnés à l’accueil ou à l’extérieur. Pas de visiteurs du soir en plateau ou en régie.
Le port du masque reste obligatoire
D’autre part, l’arrivée des capteurs de CO2 sur les sites du réseau, devrait permettre de prendre le pouls des risques et des bonnes configurations, dans les conférences de rédactions et sur les différentes emprises. Ces capteurs sont en effet mobiles. Chaque BRI en reçoit un.
La Cfdt a proposé que la manière d’employer ces appareils de mesure du CO2 fasse l’objet d’échanges en Instance de Proximité, la Direction estime que l’idée est pertinente.
Enfin, nous allons retrouver les stagiaires à partir des classes de troisième qui sont de nouveau les bienvenus sous réserve qu’ils soient « tutorés » bien sûr !
Vos élus et représentant syndical Cfdt : Patricia Jomain (Lyon), Olivier Mélinand (Brest), Juliette Roché (Orléans) Pascal Lefebvre et Bruno Espalieu (Lille) Laurence Collet (Antibes)
Prochain CSE du réseau France 3 les 23 et 24 novembre 2021