C’est fini. Plus de diffusion TV pour la chaine des Outre-mer, remplacée par une plateforme web et un « pacte de visibilité » sur les autres chaines du groupe FTV.
La visibilité spécifique des Outre-mer sur une chaine dédiée a été sacrifiée sur l’autel des économies (budget de France Ô : 25 millions d’euros par an), de la modernité (avec la création de la plateforme numérique, alimentée entre autres par les stations ultra marines sans moyens supplémentaires), de l’audience (moins de 1% d’audience – mais à qui la faute ?).
A la place, une plateforme numérique, donc. Et un « pacte de visibilité » : des sujets tournés en OM dans les JT nationaux, un JT OM diffusé à une heure raisonnable sur France 3, des documentaires tournés et produits en OM et diffusés sur les chaines du groupe, des fictions intégrant des personnages ou des lieux ultra-marins…
On ferme, on baisse le rideau. Dont acte. Nous avons combattu cette décision, aux côté des salariés, nous avons perdu.
France Ô, et nous l’avons toujours dit, aurait pu être la chaine du savoir et de la découverte – avec des émissions traitant de l’actualité, des sciences, de la météo, de l’environnement, de la musique, des sports ouencore de la cuisine. Les directions de France Ô ont ignoré la vitalité des Outre-mer dans ces domaines, les labos du CNRS présents en OM, les richesses environnementales, l’excellence sportive, la vivacité culturelle. Fictions, séries, magazines… France Ô aurait dû peser sur les choix éditoriaux de France Télévisions.
Aujourd’hui, on nous parle de visibilité des Outre-mer sur les autres chaines du groupe. Ainsi, France 3, qui n’est même pas, en réalité, la chaine des régions, devra assurer la présence des Outre-mer sur son antenne nationale. Si les OM sont traitées comme le sont les régions, ce sera à minuit passé… Avec des cartes postales gentillettes de la mer bleue caraïbe ou de la tranquillité miquelonnaise.
Le combat pour le maintien de France Ô sur le canal 19 est perdu. Celui pour assurer la présence des Outre-mer sur les chaines du groupe commence. La CFDT n’acceptera pas que ce soit « Paris » qui impose sa vision de ce que sont les Outre-mer. Le naufrage de France Ô ne doit pas se répéter. Nous n’accepterons pas que les équipes en station et de Malakoff soient écartées de la fabrication de ce qui sera diffusé au national ou que le traitement des sujets ultra marins se borne à la carte postale.
Nous n’accepterons pas non plus le démantèlement de l’activité des équipes sur le site de Malakoff, pour lesquelles la direction doit présenter un vrai projet. Quel sera l’impact de la fermeture, à court, moyen, long terme pour tous les salariés de Malakoff, précaires inclus ? Quelles seront les missions de Malakoff, sur lesquelles le site pourra assoir sa légitimité ? Enfin, la CFDT restera vigilante quant au sort réservé à la trentaine de salariés de France Ô (ils ont été contactés) au sujet de leur avenir à France Télévisions.
Grâce, entre autres, au collectif « Sauvons France Ô », la fermeture de France Ô ne se fera pas DANS LE SILENCE.
Nous appelons à rejoindre le collectif ce dimanche 23 aout à 14H30, Place du Palais Royal à Paris, pour que le lien avec nos Outre-mer ne soit pas brisé.
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