De la confiance…
Récemment en signant deux accords, la CFDT a choisi de faire confiance à la Direction lorsque celle-ci dit vouloir conforter l’activité et donc l’emploi au sein du réseau en développant 13 chaînes régionales. Développement que nous réclamons depuis des années, et que nous ne pouvons donc que saluer.
Cela étant dit, les moins concernés par l’âge pivot parmi les salariés de FTV se rappellent qu’il fut un temps où une direction, voire un gouvernement, parlait de chaînes régionales et de TNR, on a vu ce que cela a donné par la suite. Une élection et un changement de présidence plus tard, France3 a connu une perte d’autonomie et de capacité de production comme elle n’en avait jamais subi auparavant.
Sans doute cette fois-ci il n’en sera rien ? Le plan ira jusqu’au bout.
Osons y croire.
Alors nous avons manifesté notre confiance en signant ces deux accords : celui concernant les régies automatisées et le déploiement de téléphones intelligents sino-californiens dans les placards des JRI, OPV et compétences complémentaires.
Pour la CFDT, il s’agit d’améliorer notre capacité de production, non pas en montant 13 MJC « ateliers vidéo » en région, mais bien pour faire de la télévision locale et régionale de manière professionnelle comme nous l’avons toujours fait.
Pour retrouver de l’activité pour des équipes de tournage,
Pour que les techniciens puissent réaliser des émissions et des captations extérieures qui trop souvent depuis près de 10 ans, ont été confiées à des sociétés privées,
Pour que les journalistes fassent des magazines avec de vrais moyens et non comme de l’actualité à peine améliorée.
A contrario, nous n’avons pas signé ces accords pour créer un nouveau métier de technicien – journaliste audiovisuel – web.
Que les grilles de programmes et contenus des JT se conçoivent en tenant compte de la réalité des régions et non d’une vision centralisée du pays.
Dans ces conditions, pour créer ces 13 chaînes, nous sommes prêts à nous investir. Mais il va falloir que les choses évoluent également du côté de la Direction et des fonctions dites « supports ».
En effet, il est étonnant de constater que la Direction se montre favorable à la souplesse et l’adaptabilité pour les équipes de production, sur le terrain, dans les rédactions, en régie ou au montage alors que dans le même temps elle se montre de plus en plus rigide en termes de RH et comptabilité :
- abandon du forfait pour les frais de mission, mise en place de la zone de résidence, obligation d’utiliser Concur, augmentation du nombre de procédures disciplinaires.
- plus d’exigence pour les équipes opérationnelles alors que les DRH ne respectent pas leur obligation en termes de GPEC et entretiens professionnels, que malgré des heures de discussions au CSE sur les RPS, des signaux faibles deviennent forts à force de ne pas être traités par l’encadrement local puis national.
Que dire par exemple d’une antenne (l’Alsace) qui se retrouve sans rédaction en chef à quelques jours des élections municipales…
En signant ces deux accords, nous avons fait une partie du chemin à la direction réseau, car au final, ce sont eux qui feront (ou pas) la réussite de ces chaînes.
Paris, le 25 février 2020
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