Accord d’expérimentation à Rouen
Les raisons de notre signature
La CFDT participe à l’expérimentation de la régie dite automatisée à Rouen ; cette signature ne signifie pas validation du déploiement du work flow expérimenté dans tout le réseau régional.
L’achat et le déploiement de ce nouvel outil a été arrêté par la direction de France Télévisions et constitue l’un des vingt projets de transformation de l’entreprise.
Les organisations syndicales n’ont pas été associées au choix de l’outil, qui s’impose donc aux salariés.
Elles n’ont pas non plus été associées au choix de la station qui expérimentera les work flow : le site de Rouen, désigné par la direction, est la seule station régionale qui dispose d’ores et déjà de cette régie.
La signature de l’accord d’expérimentation des process en régie par la CFDT est donc un choix de raison : les régies dites automatisées représentent une évolution technologique importante, avec des impacts conséquents dans l’organisation du travail et sur les métiers.
- Il est essentiel de faire entendre la voix des salariés et de défendre leurs intérêts et leurs conditions de travail dans ce contexte.
- Il est essentiel de ne pas permettre la mise en œuvre unilatérale par la direction de nouveaux process en régie.
- Il est essentiel d’examiner tous les impacts des différents modes d’utilisation de l’outil sur tous les personnels intervenants en régie : techniciens vidéo, OPS, scriptes, chefs d’édition, etc.
L’accord signé prévoit donc la mise en place d’un comité de pilotage paritaire, composé des représentants de la direction nationale et régionale, de ceux des organisations syndicales signataires, et de salariés du site et du réseau : 3 représentants de proximité de la station de Rouen[i], et des salariés experts invités.
Nous avons clairement exprimé, au cours de la négociation, notre refus de voir se généraliser et systématiser à terme les workflow expérimentés à Rouen, dans les autres sites régionaux, sans évaluation préalable des besoins, des usages, des activités de chaque site.
Nous avons également rappelé notre volonté d’engager enfin une vraie négociation sur les évolutions des métiers voire la création de nouveaux métiers, pour mettre fin au bricolage issu de la mise en œuvre de compétences complémentaires.
Parce qu’à ceux qui nous accusent de permettre, par la signature de cet accord d’expérimentation, la destruction des postes en régie, nous rappelons que la mise en œuvre des polyvalences via les UCC[ii]est beaucoup plus destructrice d’emplois.
La CFDT sera présente pour veiller au respect du dialogue entre les salariés et les responsables de l’expérimentation, pour établir, lors des réunions de pilotage, la vérité sur les process expérimentés, et accompagnera activement les salariés de Rouen tout au long de cette expérimentation.
Les représentants de proximité de l’antenne de Rouen : Fabien Meneciere (CFDT), Danilo Commodi (CGT), Justine Giet (CGT), Marc Moiroud (CGT), Hervé Colosio (SNJ). Trois d’entre eux participeront aux réunions du comité de pilotage.
iiAccords UCC Outre-mer, Siège et Réseau régional, que nous n’avons pas signé : pourquoi recruter des journalistes si tous peuvent accéder à une UCC contributeur web ? Pourquoi recruter des gestionnaires d’antenne ou des scriptes si les assistantes peuvent pallier leurs absences ? Pourquoi recruter des infographistes si les vidéos peuvent prendre en charge l’infographie ? Etc.
Paris, le 10 janvier 2020