Orléans, 27 – 28 novembre 2019
C’est à Orléans que ce CSE s’est réuni, deux jours dans un hôtel à quelques kilomètres de la station régionale. Si l’intention est louable – se réunir dans les sites du réseau – Orléans en démontre les limites : la station ne dispose pas de salle de réunion assez grande, il faut donc délocaliser la réunion, les élus arrivent pour la plupart le jour de la préparatoire, dans la matinée voire, selon les distances, en début d’après-midi, ce qui ne permet pas toujours de rencontrer les salariés ni de visiter les lieux… Et la réunion sur deux jours se tient loin de la station régionale. Un CSE de novembre qui a été dense, avec de nombreux points reportés à la prochaine réunion…
1- Aménagement du site de Rennes : rénovation / densification !
A Rennes, une « Maison de l’AV public (FTV, INA, France Bleu) » doit être crée dans les locaux de France 3.
Super idée, mais… le projet initial de l’ex DR de Bretagne est enterré, un nouveau projet a vu le jour, avec des travaux et des déménagements qui concerneraient environ 100 personnes. Pour aboutir à un site qui, certes, accueillerait France 3, Radio France et l’INA, mais qui laisse deux étages de cette maison de l’AV en plan (ils restent inutilisés pour un problème d’amiante – assez simple à régler, selon l’expert du CSE mandaté sur le projet) tout en entassant les salariés dans les étages disponibles et rénovés. Un site dans lequel les salariés de Radio France peuvent circuler dans tout le bâtiment et être au contact de leurs collègues de France 3, alors que ceux-ci seraient interdits d’accès aux locaux de Radio France (à la demande de RF).
Une aberration quand on pense que le but de l’opération est aussi de travailler mieux ensemble.
2- Les RPS et les alertes dans le réseau : départs de feu maitrisés ?
Antennes de Grenoble, Orléans, et Antibes, Locale de Nice… 9 heures de discussion sur le sujet des RPS et des alertes dans ces antennes du réseau. Des problèmes connus depuis des années, qui ont poussé des salariés à bout, qui rendent malade certains salariés victimes de harcèlement, de désorganisation du travail, de blacklistage, de dénigrement de la part de collègues ou de leur encadrement. Les problèmes sont multiples, les réponses de la Direction, par le passé, n’ont pas été à la hauteur, il faut maintenant faire le point, poser les problèmes, répondre aux dysfonctionnements, élaborer des plans d’action.
C’est en cours à Orléans et Grenoble, et Antibes s’y attelle.
A la locale de Nice, la Direction annonce qu’elle n’accepte pas les comportements dénoncés et sera intraitable dès que des preuves de ces agissements seront trouvées. Une fois de plus, il s’agit d’une situation ancienne, que la Direction a jusque-là ignoré malgré les alertes du rédacteur en chef adjoint de la locale et des représentants du personnel. Le CSE a donc voté une résolution demandant l’accompagnement des représentants de proximité et de la direction régionale par un expert dans leur enquête.
Une résolution semblable est votée pour Bordeaux, où un plan d’action est en cours sur la gestion des impacts directs et indirects de NoA.
A Orléans et à Grenoble, un représentant de la Direction Nationale, Augustin Hoareau (du pôle Outre-Mer) mène les Comités de pilotage mis en place suite aux deux droits d’alerte. A Orléans, tous souhaitent mettre en place rapidement des actions, ensemble : Augustin Hoareau est donc optimiste. A Grenoble, la situation est plus compliquée : l’encadrement est « blessé », et doit se reconstruire pour pouvoir contribuer à la mise en place de nouveaux fonctionnements et comportements.
A Nancy, les représentants de proximité demandent une expertise pour RPS, la Direction propose une enquête paritaire pour traiter de problèmes qui seraient, selon elle « opérationnels » et locaux. Mais les élus découvrent la problématique de Nancy en cours de séance : la CFDT, sans informations sur la situation à Nancy, décide de s’abstenir lors du vote sur la demande d’expertise, FO est partagée entre l’abstention et le vote contre. Le SNJ, la CGT et SUD votent pour.
A Lille, alerte des représentants de proximité sur le service web : la Direction explique avoir engagé une démarche sur tout le périmètre des Hauts de France (Lille et Amiens) avec le psychologue du travail, le médecin du travail, les RH et la Direction Régionale. Un diagnostic et un plan d’action vont être lancés avec un accompagnement par la DSQVT (santé et qualité de la vie au travail).
La CSSCT (santé sécurité et conditions de travail, commission du CSE) est très sollicitée par toutes ces problématiques. Lors de ce CSE et suite à la démission d’une membre de la CSSCT, François Ollier (Toulouse) a été désigné pour faire partie de cette commission.
3- Situation générale du réseau régional : municipales, France 3 aux créneaux !
C’est la directrice du réseau, Laurence Mayerfeld, qui parle… Toujours optimiste !
Les audiences des JT des régions sont supérieures à celles du journal national.
Les 14 minutes en plus sont une offre difficile à tenir : les DR sont autorisés à réaménager ces tranches si nécessaire pour alléger le travail.
Numérique : les sites régionaux fonctionnent bien 30 à 35 millions de visites / mois. Le numérique n’appauvrit pas le linéaire, c’est important.
Municipales : création de 4 créneaux de 90 mn en prime time sur le linéaire pour faire des débats. Globalement, nous ferons 287 débats sur les municipales à l’occasion de ces prime. Les DR et rédaction choisissent la forme des débats (débats citoyens, débats entre candidats…). Ces débats peuvent être co animés avec France Bleu. Dans les grandes villes (Paris, Marseille, Lyon), un décrochage tardif est possible en 2ème partie de soirée. Les régions ouvriront la soirée ; le lendemain des élections, elles ne programmeront pas d’émissions spéciales mais profiteront de la tranche qui démarre à 11H53 pour fabriquer un JT midi plus long.
En janvier, Thalassa sera diffusé le dimanche après-midi : 26 mn produites par les équipes de Thalassa, 13 mn produites par les stations France 3 du littoral (JRI et OPV, La Fabrique) et 13’ par le pôle Outre-Mer. Ces tournages seront à disposition des antennes régionales.
Le dimanche après-midi, des captations régionales en diffusion nationale sont possibles. Par ex. un 52’ sur la fête des lumières à Lyon ou, en février, le carnaval de Nice.
4- Matinales avec France Bleu : circulez y’a rien à voir
Toujours la même interrogation : quel est le statut de l’éditeur vidéo basé à France Bleu, mis à disposition par un prestataire (Eden)… Possède-t-il une carte de presse ? La Direction pense que oui, les élus savent que pour certains, ce n’est pas le cas… En tout cas, son statut semble ne pas beaucoup préoccuper la direction. Le problème des droits d’auteur pour les images de France 3 utilisées dans le cadre de ces matinales non plus.
5- Déménagement de Paris Ile de France au siège (commission de suivi) : dur quotidien
Selon la commission, le bilan est « désastreux », alors que salariés et élus avaient averti des problèmes et des risques que ce déménagement allait engendrer. La Direction, elle, estime que la diffusion se passe bien même si tout n’est pas parfait, et qu’elle résout les difficultés au fur et à mesure. Des JT à blanc ont été réalisés et un accompagnement des salariés organisé. « Les salariés s’épanouissent dans leur nouvel environnement de travail », explique le directeur de l’Antenne PIF. Les CDD réguliers de l’antenne régionale travaillent maintenant aussi pour le siège
Rappelons tout de même qu’une saisine du SNJ sur des problématiques du quotidien a dû être engagée pour permettre un dialogue avec la Direction et un travail sur ces problèmes ! Par ailleurs, la Direction planche toujours sur les réponses à apporter aux salariés qui subissent une perte de rémunération suite à ce déménagement et aux modifications de leurs conditions de travail.
6- Commission Nouvelles Technologies : playlist et nouvelles régies
Le mode playlist en Locale (ex. de la Locale du Havre)
Les plus : pour les responsables du conducteur, le mode playlist est plus simple et permet de visualiser en temps réel l’avancée de la fabrication des sujets, avec la possibilité de les récupérer plus rapidement.
Les moins : la décision de passer en mode playlist n’a pas été prise dans la concertation ; le mode « bobine » permet de visualiser toute l’édition et d’en juger la qualité image et son, alors que le mode playlist crée les éléments « brique par brique ».
Question : le mode playlist est-il obligatoire, ou pourra t’on utiliser le direct en secours si nécessaire ?
La Direction explique que le mode playlist apporte de la souplesse en cas d’actu chaude puisque les sujets peuvent être corrigés au dernier moment. En cas d’édition spéciale, il faut pouvoir passer en mode direct.
Nouvelles régies :
Une négociation pour expérimenter les possibilités des nouvelles régies automatisées est en cours.
Lieu de l’expérimentation : Rouen, personnels impactés : tous ceux qui travaillent en régie. Des formations de niveaux différents selon l’exploitation de cet outil par les personnels sont prévues.
La Direction précise qu’elle souhaite conserver la possibilité de passer en mode manuel.
La commission s’interroge sur l’appauvrissement des moyens de production en région, à l’exemple des CCR qui deviennent obsolètes et qui ne sont pas « upgradés » en IP. Elle propose de les « upgrader » pour pouvoir les utiliser en équipe réduite et en liaison avec la régie d’une antenne, pour produire plus de programmes. La Direction estime que les 4 CCR HD disponibles sont fiables.
7- Maquillage en région : on essaye de faire bonne figure
Le maquillage, spécifique et indispensable en télé ? Pas sûr, si l’on considère la stratégie de la Direction en la matière : selon les antennes, cohabitent des CDI, des CDD, des prestataires, des spécialistes de la TV… ou pas. Une situation issue, selon le DRH, de l’histoire du réseau régional. Mais les élus constatent que l’histoire récente déraille : de plus en plus d’appels d’offre pour des prestations de « boites de maquillage » (voire d’écoles de maquillage, comme « Métamorphose », qui truste beaucoup de ces prestations), de moins en moins d’intermittence, alors que cette activité est cœur de métier en TV ! La Direction précise qu’elle exige, dans les cahiers de charge des prestations, que les maquilleuses soient formées à la TV. Il n’empêche, voilà encore une façon de « sortir» des ETP du bilan de l’emploi à FTV.
8- Vie du CSE : des départs et des arrivées
Remplacement d’un élu RP à France 3 Limousin : désignation de Catherine Gineste
Remplacement du président de la commission « Activités Sociales et Culturelles » à France 3 Poitou-Charentes : désignation de Cyrille Defives
Prochain CSE du Réseau : à Paris, les 12 et 13 décembre
Pour lire la déclaration liminaire du CSE Réseau c’est ICI
Vos élus CFDT :
- Juliette Roché, Orléans
- Nancy Gressier, Lille
- Pascal Lefebvre, Lille
- Bruno Espalieu, Lille
- Yvonne Roehrig, Strasbourg
- Olivier Mélinand, Brest
- Patricia Jomain, Lyon
Votre représentant syndical : Gonzague Vandamme (RS, Lille)
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