Nouvelle présidence du CSE, nouveau départ – peut-être – pour cette instance.
Nous espérons un dialogue franc et constructif, de l’écoute et des actes réfléchis.
Nous voulons que notre parole ici soit entendue, qu’elle soit utile aux salariés et à France Télévisions.
Ceci est donc notre liminaire. La CFDT y aborde souvent des questions diverses, puisque celles-ci n’ont pas droit de cité dans cette instance.
Et pourtant, nous estimons que la direction du réseau doit aussi être informée de ces questions-là, restées sans réponse dans les sites – et qui n’ont jusqu’à présent, jamais suscité de réponse ou de réaction de la direction du réseau. Et pourtant, prendre en compte ce que nous disons permettrait parfois d’éviter le pourrissement puis la crise. Evitons à l’avenir les « Antibes », « Centre Val de Loire », Grenoble », « Orléans » ou « Nantes », en traitant au plus vite les questions qui peuvent sembler anodines et que nous vous remontons.
Ce liminaire pour vous souhaiter la bienvenue, même si nous savons que vous avez une lettre de mission élaborée dans un contexte difficile, contraint budgétairement.
Nous n’en doutons pas, vous êtes aussi là pour serrer les boulons.
La CFDT a signé l’accord dit « GPEC de progrès », qui a permis la mise en place d’un plan de départ. Nous n’avons pas signé un plan de suppression généralisé de postes au bon vouloir de la direction.
La « GPEC de progrès », dans son esprit, repose sur la confiance et la transparence : la direction ne pourra pas décréter, sans débat avec les organisations syndicales et les instances, qu’elle ne remplacerait pas tel ou tel poste sans avoir présenté au préalable une organisation des services, qui préserverait les conditions de travail des salariés qui restent.
- Les polyvalences, le rédacteur – JRI – monteur – OPS – réalisateur – assistant administratif, homme-orchestre du sujet PAD ou du direct, seul, armé de son Unité de tournage Smartphone, ne peut pas être LA solution aux problèmes budgétaires de France Télévisions.
- Les mutualisations au détriment de la qualité des contenus et de la forme de nos productions ne sont pas acceptables. La CFDT surveillera l’intégration de Vanves au siège, l’extension des matinales communes avec France Bleu, l’utilisation des nouveaux outils.
Nous vous demandons d’entendre ce que nous disons ici, en CSE. De comprendre l’attachement des salariés à leur métier, à leurs émissions, à leur antenne, voire au bâtiment qui accueille leur station, au réseau. Réseau que vous ne devez pas accepter de démanteler, que vous devez préserver.
Parce que les salariés, eux, se battent pour la télévision régionale – et ils attendent votre soutien ! -, vous devez vous battre aussi.
Souvenez-vous, il y a deux ans, journalistes et PTA des Locales s’étaient mobilisés, pour éviter la suppression de leur édition… aujourd’hui, elles nous sont précieuses dans le cadre de l’augmentation du temps d’antenne des régions.
Appuyez-vous aussi sur ces salariés, sur les élus, leur énergie, leur professionnalisme et leur lien profond avec les téléspectateurs et internautes de nos régions qui doivent être au cœur des décisions que vous allez prendre, madame la Présidente.
Les élus Cfdt demandent donc simplement le respect des accords d’entreprise afin de créer les conditions d’un dialogue constructif et respectueux.
Rouen, le 29 août 2019
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