AU MENU DE CES RP… EN VRAC :
Le séminaire FTV à l’auditorium, une expérimentation smartphone dans le Grand Est, les nouvelles modalités des frais de mission, un point sur les PAE, les audiences du numérique …
PRÉAMBULE
Les élus RP soulignent une fois encore que le relevé de conclusion envoyé par la Direction est lacunaire. Ainsi, sur le point santé, il n’est à aucun moment question d’absentéisme ni même de souffrance au travail. Pas question non plus d’un plan d’action. Problématiques pourtant largement abordées le mois dernier (compte rendu du 25.03.19). Dommage. Mettre des mots sur les maux, c’est le début de la guérison.
OVALIE …..
Nous commençons cette réunion par un point qui n’apparait pas à l’ordre du jour mais qui nous interpelle. Pourquoi ne pas avoir fait de compte-rendu du grand séminaire qui a eu lieu ici même à Strasbourg le mois dernier ? Séminaire dédié à l’avenir de notre chaîne, à l’avenir de nos métiers, à l’avenir de l’avenir … La seule chose que l’on ait pu voir de ce think tank de haute mêlée c’est un off (re)commandé par la Direction et diffusé dans notre journal.
Un off où l’on voit le télégénique Fabien Galthié expliquer à nos cadres l’esprit d’équipe et la dynamique du pack de (feu) l’équipe de France de Rugby.
Pas certain que cela intéresse nos téléspectateurs par contre les salariés de FTV, sportifs ou pas, déjà un peu plus.
Jean-Marc Dubois le concède. « Oui c’est vrai on aurait pu communiquer, il s’agissait en fait de confronter les pratiques entre les régions, le National, les Outre-mer. Prendre tous ensemble la direction du numérique, réfléchir sur les nouvelles formes de narration comme les modules, l’évolution des métiers et des outils, les articulations entre le numérique et le linéaire. »
Voilà encore un bel exemple d’esprit d’équipe où les forces vives de FTV, « les rameurs » comme nous appelle D. Ernotte sont oubliés. C’est mal barré.
….. ET PÂTE DE TÊTE NUMERIQUE
Voilà, vous l’avez compris. Le numérique c’est l’avenir. Tout du moins celui choisi par FTV. Pour nous. Un avenir très proche, on peut vous l’assurer. Déjà à Paris, se dessinent et se négocient de nouveaux métiers numériques. Déjà dans les régions, les expérimentations se multiplient.
A Bordeaux, autour de la chaîne NoA, une expérimentation UTS, Unité de Tournage Smartphone, est en cours. Pour le linéaire, la chaîne de France 3 Aquitaine, l’expérimentation est très encadrée : sur la base du volontariat et réservée uniquement aux JRI et/ou Biqual.
Pour la chaîne NoA à proprement parler, par contre, nous y sommes : au fameux modèle scandinave, au « tous contributeurs ». Et le mélange des genres n’est pas sans quelques aberrations.
Exemple : les contributeurs NoA ne sont pas journalistes (même si dans les faits quelques-uns le sont. Quand ces derniers bossent pour NoA, ils laissent leur carte de presse et leur savoir-faire au placard. Au planning bordelais, les journalistes volontaires travaillent donc à 51% pour la rédaction et à 49% maximum pour NoA. Histoire de ne pas perdre la carte de presse ….)
C’est le compromis qui a été trouvé afin que les contributeurs PTA et journalistes fassent le même travail pour NoA. A savoir « capter l’air du temps » sans poser trop de questions.
Oui décidément. Il faut croire que ce séminaire a visé juste. Essai transformé. Car nos chefs en sont revenus comme électrisés. A Lyon puis récemment Antibes …. Les projets d’expérimentation de ce type sont proposés aux syndicats.
Négociations locales et tournages Mojo pour le linéaire. Avec toujours la même rhétorique : « nouvelles écritures, nouvelles grammaires ». Pivot 2.0. Et chez nous aussi. Evidemment. Lors de notre réunion RP, Jean-Marc Dubois ne cache pas son enthousiasme.
« Nous allons proposer une expérimentation à l’image de NoA dans le Grand Est, d’ici la fin de l’année. Un projet sera soumis aux syndicats. Vous comprenez c’est du gâchis que tous les contenus web ne soient pas exposés sur le linéaire et vice et versa. On va réfléchir. Le smartphone ne sera qu’un outil supplémentaire. » Tous contributeurs ? Mojo seulement ? Pour le linéaire ? Pour le web ? Pour les deux ?
Tout cela est encore bien flou. Une chose est sûre. A quoi sert l’expérimentation NoA si par ailleurs et d’ailleurs partout les expérimentations se multiplient ? Pourquoi ne pas attendre les conclusions de NoA pour élargir l’usage des smartphones ? « Parce que plus il y a d’expérimentations et mieux c’est. »
Parce ce que plus il y a de Mojo (une seule personne = un sujet) et moins il y a d’ETP ? Les idées numériques seraient d’ailleurs « soufflées » par les DRH parisiens … CQFD.
AUDIENCES NUMERIQUES
On reste dans le thème : les audiences numériques. Tellement bonnes (et c’est heureux) que l’Alsace pourrait bien être l’antenne choisie pour cette fameuse expérimentation. On dit ça on dit rien.
- Page Grand Est : elle a doublé ses audiences de 2017 avec 3 millions de visites au 1er janvier 2019. L’accès direct ne se fait que pour 10% d’entre elles. 40% par les réseaux sociaux, 40% par le référencement Google. Les sujets attractifs : les faits divers en premier lieu et les sujets plus légers comme les punaises asiatiques qui ont cartonné. « Il faut du brocoli et des fraises Tagada » résume Aymeric Robert.
- Sur YouTube : en 2018 : 12.5 millions de vues (+536% par rapport à 2017) et 37 000 abonnés (+538%). Depuis trois semaines, un nouveau système a été mis en place, avec les monteurs, afin de mettre sur YouTube les sujets JT découpés. Les monteurs les coupent, l’éditeur web ou un journaliste s’occupe de la titraille et l’édite.
- Facebook : 37,3 millions de vidéos vues. Les modules vidéo expliquent ces bons chiffres. Ex : le module prévention pickpocket a comptabilisé 11 millions de vues.
L’avenir du service web ? On évoque une nouvelle vacation jusqu’à 21h30. Un troisième contributeur web en décalé. Mais vue la conjoncture et le budget serré, cela semble peu probable pour le moment. Jean-Marc Dubois : « oui mais les nouvelles embauches seront axées sur le numérique » (dans le cadre de la RCC). Ce qui nous interroge : d’un côté on nous parle de « tous contributeurs » et d’un autre de spécialisation. Comment cela s’articulera-t-il ?
Va-t-on embaucher, comme cela se fait déjà dans d’autres régions, des purs rédacteurs web (qui ne savent pas faire de télé. Yéééé les RP du 11 février) et qui seront exclusivement affectés à la rédaction web ? Et que deviendront alors les journalistes qui savent faire les deux ? Devront-ils, eux, laisser leur carte de presse s’ils veulent redevenir contributeur à l’image de l’expérimentation NoA (voir plus haut) ?
Tout cela sent le pâté. Et pas forcément le pâté de tête.
FRAIS DE MISSION
Vous le savez, les modalités de frais de mission ont changé. Attention, contrairement à ce que pensent beaucoup de salariés, le Repas Zone Résidence reste inchangé.
- Depuis le 1er avril : le lissage est abandonné. Il donnait jusqu’alors la possibilité d’ajuster les montants entre les deux repas et l’hébergement tout en respectant le plafond journalier. C’est désormais impossible. Le plafond journalier passe à 24 euros par repas pour l’ensemble des régimes métropolitains. Un cumul des 2 fiches de repas est accepté par jour sans dépasser le plafond repas de 40€ (forme de lissage sur les 2 repas uniquement)
- A partir du 1 er juillet : la fin du forfait. Tout se fera désormais sur justificatif. Si vous perdez une facture, au-delà des 50 kms, tant pis pour vous. Factures plafonnées à 24 euros pour un repas, 74 euros pour le découcher au régime général, 107 euros (petit déjeuner inclus) pour Paris, Lyon Strasbourg et Marseille. Ça fait peu, on vous l’accorde. Si peu que la CFDT appelle à la grève à partir du 11 avril pour une durée illimitée.
« Les personnels de France Télévisions s’opposent aux nouvelles règles de prise en charge des frais de mission décidées unilatéralement par la direction. Ils revendiquent
- Le maintien du lissage que la direction a supprimé à compter du 1er avril;
- Le maintien du forfait dont la direction annonce la suppression à compter du 1er juillet;
- La revalorisation de l’indemnité de zone de résidence;
- La clarification de la note « hébergement DMF région parisienne » du 6 février 2019;
- L’adaptation du logiciel CONCUR aux spécificités de nos activités. »
La Direction nous dit mettre gracieusement à disposition des salariés une carte de l’hôtellerie avec les contacts des hôtels à tarifs négociés FTV. Et que des dérogations sont possibles via une demande par un formulaire. Page 19
Comme si les salariés en mission ou les CDD avaient le temps de démarcher des hôtels, parfois loin de la station ou de leur lieu de tournage, et de remplir des formulaires, et d’attendre les autorisations, avant de compléter Concur (à priori cherchez bien il y a une ligne dérogation) et de rentrer leurs horaires dans Monkiosque.
Merci c’est trop gentil, il ne fallait pas. Non vraiment.
ANIMATEUR PREVENTION SANTE
C’est Nora Hoffstetter, responsable des moyens généraux qui assurera désormais les fonctions d’animateur prévention santé. Après une formation de 11 jours cet été, elle remplacera donc Olivier Robert à ce poste.
FLAGS MICRO
Nous voilà rassurés. Jean-Marc Dubois s’est renseigné en haut lieu et donc non les journalistes de région n’ont pas à changer le flag de leur micro quand ils interviennent pour France.info ou pour France 2.
Ces flags ne sont mis dans les sacs de tournage « qu’au cas où » Au cas où un journaliste de France 2 ou de France.info aurait besoin de moyens de directs de France 3.
« On garde le flag de la chaîne pour laquelle on travaille ». Au moins c’est clair.
Présents à cette réunion :
Pour la direction :
- Jean-Marc Dubois, Directeur délégué à la coordination des antennes régionales de France 3, directeur par intérim de France 3 Grand Est
- Fabien Amet, Adjoint au DRH de France 3, DRH par intérim France 3 Grand Est
- Sophie Bauer, RRH Alsace
- Fanny Klipfel, Déléguée à l’antenne et aux programmes de France 3 Grand Est
- Aymeric Robert, Chef info web, Antenne d’Alsace
Prochaine réunion RP Alsace le lundi 13 mai.
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