Déjà notre 3ème CSE, et il se tient enfin au sein du siège de France Télévisions. L’occasion était belle, maintenant que tout est en place. Nous aurions pu avoir l’honneur d’une visite de notre Présidente. Cela aurait été une marque importante d’intérêt vis-à-vis de ce réseau régional de France3 actuellement en proie à tant de doutes.
Recomposition des effectifs : les doutes des salariés
Les doutes des assistantes de la Direction des Moyens de Fabrication, par exemple, qui se demandent quel est leur rôle dans la nouvelle organisation. A Lambersart la situation a été clarifiée tout récemment après une accumulation d’arrêts maladies, et en dépit des alertes et préconisations des représentants du personnel. Qu’en est-il sur les autres sites ?
Les doutes des salariés à qui on demande de s’adapter, de s’ouvrir aux nouveaux métiers, d’aborder le virage du numérique alors que le plan de formation a été réduit comme jamais. Il y a ce plan de recomposition des effectifs qui devrait encore un peu plus clairsemer les moyens de travailler correctement en région.
Cette renégociation de l’accord collectif qui ne s’annonce pas favorable aux salariés, ces pluri-compétences avec lesquelles certains vont devoir cumuler les fonctions pendant qu’on se demande si certains ailleurs dans l’entreprise en ont vraiment une de fonction.
La semaine dernière en Pays de la Loire, ces inquiétudes se sont concrétisées sous la forme d’un mouvement de grève des personnels et quasi inédit quant à son ampleur. Les non-remplacements, les économies exagérées réalisées au sein de tous les services ont une conséquence très concrète : ce ne sont plus l’actualité ni les missions de service public qui guident les choix éditoriaux, mais le planning.
Non aux économies sur le terrain en région
A l’antenne, cela se traduit par une baisse du nombre de reportages sur le terrain, compensée par de multiples rediffusions. C’est ce que le personnel des Pays de la Loire dénonce, ce sont ses mots et cela pourrait être repris mot à mot par l’ensemble des personnels des antennes en région.
Nous avons déjà eu l’occasion de vous le dire lors du 1er CSE, les économies il faudra les trouver ailleurs qu’au sein des équipes opérationnelles sur le terrain en région. Là c’est terminé, vous n’avez plus de marge de manœuvre, sauf à assumer une baisse toujours plus importante de la qualité et la quantité de nos programmes.
En ces temps de troubles sociaux, c’est pourtant exactement l’inverse que nous demande le public.
Paris, le 30 janvier 2019