La CFDT fait part de sa profonde incompréhension après la diffusion, ce samedi, d’une photographie « retouchée » d’une pancarte de gilets jaunes dans le cadre du 12/13 sur l’antenne de France 3.
A l’heure où nos équipes de reportage sont chaque jour prises à partie par des manifestants, cette volonté d’édulcorer ou de transformer le réel, d’où qu’elle vienne, constitue pour nous tous une atteinte grave aux principes professionnels les plus élémentaires censés prévaloir dans nos rédactions. Dans les circonstances actuelles, chacun doit surtout mesurer avec gravité ce que peuvent être les conséquences de telles « maladresses » éditoriales et en tirer collectivement des leçons, pour qu’une telle situation ne se reproduise pas.
L’enjeu est double :
– d’abord, le respect que chacun doit porter au travail accompli par nos équipes pour rendre compte fidèlement de l’évolution du mouvement.
– mais aussi la sécurité de toutes celles et ceux, qui dans ce contexte de défiance qu’expriment les gilets jaunes, ont pour mission de se rendre sur le terrain. Altérer ou dénaturer de façon aussi flagrante des images, c’est les exposer à des risques inacceptables.
Fidèles à nos valeurs, et conscients que les gilets jaunes sont un mouvement social complexe qui bouscule et interpelle toute la société française, nous appelons chacune et chacun, quelles que soient ses convictions, à ne pas nourrir sur nos antennes, par des actes ou par des propos qui pourraient être perçus comme ouvertement partisans, la défiance qui s’exprime aujourd’hui à l’encontre des journalistes.
Rien ne justifie pour autant que des journalistes, qui concourent par leur travail de terrain à informer leurs concitoyens, puissent devenir des cibles. Nous condamnons ce soir avec la plus grande fermeté toutes les violences dont nos collègues ont été victimes.
Il y a quelques jours, un sondage faisait apparaître que France 3 est la chaîne en laquelle nos concitoyens font le plus confiance pour les informer. Cette confiance, qui nous honore, nous la devons au professionnalisme et à l’impartialité de nos journalistes de terrain.
Chacun doit aujourd’hui avoir à cœur de la préserver, pour le bien de tous.
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