Les nouvelles règles d’immatriculation des CDD et intermittents.
La meilleure défense c’est l’attaque. Pour éviter les procédures en requalification et/ou les permanentisations, France Télévisions a mis sur pied un plan d’attaque infailliblement technocratique. Et désespérément inhumain.
A compter du 1er janvier 2017, de nouvelles règles d’immatriculation des CDD et intermittents, régiront donc notre entreprise. De façon totalement autocratique puisque, pour votre information, les syndicats ont refusé de signer l’accord qu’on leur avait soumis.
Un plan d’attaque en quatre volets :
- Création de 127 CDI pour 2016. La direction a identifié 127 emplois à combler, correspondants aux besoins des sites de FTV. Des besoins « estimés » par la Direction elle-même . Et visiblement sous estimés : 127 pour tout FTV ? La blague … Ces postes seront publiés prochainement, sous réserve qu’ils n’aient pas été comblés par des décisions de justice. Evidemment.
- Prioriser les embauches selon le « volume de collaboration » . Les DRH disposeront d’une liste « non impérative » de collaborateurs éligibles à la permanentisation. « Non impérative » : comprenez , le CDD le plus « historique » ne sera pas forcément l’heureux gagant. Le « à la tronche du client » a de beaux jours devant lui.
- Immatriculation provisoire des nouveaux CDD. Les nouvelles immatriculations le seront pour 3 mois. Elles ne seront définitives que si les compétences du collaborateur sont « validées » par le « manager ». Les avis de différents managers seront croisés si un CDD a collaboré dans plusieurs sites. Celui qui ne donnera pas satisfaction sera exclu ,sans appel, de toute collaboration à venir dans le groupe FTV. Vues les compétences de certains manager … ça fait froid dans le dos.
- Plafonnement annuel des collaborations. Quasi « increvables » pour les nouveaux entrants au 1.01.2017 sauf quelques dérogations.
– 80 jours pour les cachetiers, pigistes, intermittents (1 mois payé = 20 jours) – 140 jours pour les CDD de droit commun (1 mois payé = 30 jours).
Des plafonds si bas, que même Mimi Mathy, s’y cognerait …
Cette opération n’est ni plus ni moins qu’une épuration. Elle doit ramener le taux de non permanents à moins de 13% l’an prochain.