On n’en finit pas de reprendre l’activité. Deuxième plan de reprise, donc, au programme de ce CSE du réseau régional.
Et on a hâte. On aimerait que les choses s’accélèrent. Parce que les salariés ont besoin d’activité, besoin d’être rassurés quant à leur avenir, besoin de revoir leurs collègues. Besoin aussi de comprendre comment fonctionne cette reprise d’activité. Ils peuvent à nouveau se déplacer librement dans le pays, ils peuvent à nouveau boire un café en terrasse, bientôt piscines et cinémas pourront les accueillir… Mais ils ne peuvent pas revenir sur leur poste de travail. Alors que ce n’est pas l’activité qui manque, après deux mois de mise entre parenthèse de la proximité dans les JT et sans émissions régionales, du boulot, il y en a.
Alors tout doucement le doute s’installe. C’est quoi l’objectif ? Prouver qu’on peut faire avec moins de personnel, pérenniser des modes de fabrication « dégradés », démontrer que la proximité n’est plus dans l’air du temps ? Est-ce simplement une interprétation extrêmement prudente de règles de précaution ? Mais alors, pourquoi ne pas adapter le PRA aux configurations des locaux en région ? Parce que par endroit, il serait possible d’accueillir plus de salariés. Mais non.
Deux organisations syndicales représentatives dans le réseau ont choisi de poser un préavis de grève du 15 au 19 juin. Emploi des CDD, métiers de plateau, polyvalence, diffusion dégradée, travail des journalistes, nous partageons ces sujets. Pas la méthode. Nous attendons vos explications, aujourd’hui, sur le plan de reprise d’activité, ainsi que celles de la direction nationale sur les questions de déontologie des journalistes lors de la réunion prévue le 17 juin. Ensuite, nous aviserons. Mais sachez que nous n’acceptons ni la mise à l’écart de certains personnels – métiers de plateau, CDD – ni la dégradation des conditions de travail et des produits que nous fabriquons.
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